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Cultures d'avenir 2022-2023

Présentation

Dans le cadre d'un projet pilote transnational, le Centre Pompidou à Paris, le Centre de Cultura Contemporània de Barcelone (CCCB) et la Haus der Kulturen der Welt à Berlin (HKW) s’associent pour permettre aux étudiants de développer de nouveaux programmes expérimentaux et de nouvelles visions artistiques, dans une démarche interculturelle – rendue possible par l’accompagnement et le soutien de l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ).

 

Cultures d'avenir convie des collectifs à concevoir, à imaginer et à anticiper un avenir inclusif à travers le renouvellement des pratiques culturelles et artistiques. Les participants au programme sont invités à se questionner sur le rôle de l’art et de la culture à une époque où nous assistons à la dévastation de la planète, dans toute sa diversité humaine et non humaine, et sommes témoins du gaspillage de ressources collectives tant naturelles que sociales. 

 

En imaginant le monde comme interdépendant, les artistes nous offrent de nouvelles perspectives, pour repenser les relations complexes à l’œuvre sur notre planète, à travers de nouveaux modèles narratifs, de nouvelles formes de savoirs, conduisant ainsi à formuler des critiques tout en apportant l’espoir d’une réhabilitation. Comment les institutions – ces interfaces entre les citoyennes, citoyens et l’État – peuvent-elles offrir l’opportunité au public et aux artistes de faire l’expérience d’un monde libéré des paradigmes productivistes, en proposant de nouvelles écologies du « care » ? Comment pouvons-nous repenser nos pratiques, notre manière d'apprendre ou de désapprendre, comment pouvons-nous augurer et imaginer un espace pour l’art inclusif, la culture « curative », l'échange non hiérarchique et la solidarité ? L'art et la culture ne sont-ils pas une autre forme d'apprentissage, de transmission et de « mutation », conformément à la conviction de Stuart Hall, pionnier des études culturelles, selon laquelle « si nous changeons la culture, nous rendons possible le changement du monde » ? 


Programme

Le programme consiste en six mois d’apprentissage collectif, aux côtés d’expertsponctués de trois ateliers à Berlin, à Barcelone et à Paris entre février et juin 2023.

Workshop au HKW, Berlin

11 – 15 février 2023

Wokshop au CCCB, Barcelone

25 – 29 avril 2023


Workshop au Centre Pompidou

20 – 24 juin 2023

La dernière session des workshpos Cultures d'avenir qui se tient à Paris rassemble une diversité de pratiques explorant le concept de « mutation », tel qu’il a été conçu par l’École des Mutants : une constellation autour de l’espace utopique, du territoire, de la mémoire et du corps. En s’inspirant de l'héritage de l'Université des Mutants née à Gorée (Sénégal) en 1977, les intervenants et les participants questionneront ce qui fait une « bonne » école, et par extension, une bonne institution (culturelle).

La danse contemporaine et les « pratiques somatiques » queer et trans*féministes de la philosophe Emma Bigé seront également évoquées en tant qu'approches qui contribuent à modifier la relation du sujet à son environnement et aux autres, ainsi que les manières d’apprendre et de ressentir.

Le programme s’ouvre également à des visions alternatives, considérant par exemple l’importance de « l'archive spéculative » et les récits pluriels de narrateurs et narratrices plurielles tels que promus par l'écrivain-conteur, curateur et producteur de films Olivier Marboeuf. 

 

L’objectif de ce workshop est de réfléchir, de dialoguer et d’agir sur ces questions à travers cinq jours d’ateliers, de promenades, de visites, de conférences, de concerts et de rencontres, qui prendront place à Paris – au Centre Pompidou, à la Gaîté lyrique, à la Cité Internationale des arts, à La Maison de l'ours – ainsi qu’à Montreuil – entre l’atelier partagé L'ETNA, La Cantine Syrienne et La Maison Populaire. Inspiré par les pratiques d'engagement développant des approches telles que la pensée coopérative, l'action mutuelle ou l'expérimentation pédagogique, le programme convie acteurs et actrices culturelles issues de champs variés : artistes, militants et militantes, chercheurs et chercheuses, cinéastes, pour réfléchir ensemble sur un futur possible. 

Avec École de mutants (Stéphane V. Bottéro, Valérie Osouf), Antonija Livingstone, Sherwood Chen, Helio Dos Santos Horauo, l’Etna (Marie Bottois, Tomaž Burlin, Bani Khoshnoudi), Olivier Marboeuf, Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, Judit Carrera, Mathieu Potte-Bonneville, Paula Comin Valero, La Maison de l’ours (Kristina Solomoukha, Paolo Codeluppi), Initiative for Practices and Visions of Radical Care (Elena Sorokina, Ismail Afghan), Serena Freira, Dj Tio Leo.

 

Conçu par Eva Daviaud, Simona Dvorák, Linus Gratte, Charlène Dinhut, avec les contributions d'Alice Pialoux, Jeanne Tous et William Ravon.

 

En partenariat avec la Gaité lyrique, la Cité Internationale des arts, La Maison de l'ours, L’Etna, La Cantine Syrienne, La Maison Populaire de Montreuil.


Artistes

Le programme Cultures d'avenir 2022-2023 rassemble 16 artistes, âgés de 18 à 30 ans. 

Adji Titus

 

Adji Titus est une artiste née en 2000 et installée à Paris.

Après une courte période à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD), elle a décidé de poursuivre ses projets artistiques d’une manière différente. Elle est la cofondatrice du collectif Thodji (Adji Titus et Thomas Jean-Louis). Thodji a produit un dessin exposé sur une colonne Morris à Paris durant la 20e édition du Parcours Saint-Germain x École Kourtrajmé en 2022. Adji Titus a participé à l’exposition collective « Camouflage. Behind the Abstract Pattern (Art-Nature-War) » au FeliXart Museum en Belgique en 2020.

Elle dessine avec des couleurs variées, explore des média comme la sérigraphie ou la gravure à l’eau forte. Elle aime les humains, la discussion, le partage, apprendre et raconter de histoires, et les rêves d’espoir. Adji voudrait dessiner partout et repousser ses limites.

Eduard Olesti

 

Eduard Olesti est diplômé en philologie hispanique à l’Université de Barcelone et n’a jamais terminé ses études de mise en scène et de dramaturgie à l’Institut del Teatre.

Il a obtenu l’Amadeu Oller Poetry Prize 2022 pour sa collection de poèmes Sarcop. Il est curateur à la Sala d’Art Jove avec le bord collectif, avec lequel il a co-créé les situations Apunts teoricopràctics sobre la festa dels supers (Arts Sabta Monica) et Fenomenologia dels fenomens de masses u : el lbdup (Fundacio Brossa). Il est le co-fondateur de la compagnie trashèdia AP-7 qui a gagné la bourse DesperaLab 2022, et est en résidence à Nau Ivanow. Il est l’auteur de Hit Me Fascism One More Time (en résidence au théâtre Réplika de Bucarest), Rentadora, gira mundial (Nau Ivanow), No tenim ni idea de què és el teatre (FAT), El Congrés de l’Acomodacio (Festival Escena Poble Nou), El recel dels núvols (Ses Salines Award) et Una fruita estranya (Roca Umbert).

Il a travaillé comme assistant metteur en scène auprès d’Albert Mestres et a co-créé la performance It’s a bit John Cagey (Divadlo Archa, Prague).

Il a écrit pour des magazines comme Branca, The posttraumatic et Khaleido.

Esther Solé Alarcón

 

Esther Solé Alarcón est diplômée en Art et Design de l’Escola Massana et poursuit sa formation en pédagogie de la danse (Institut del Teatre).

Elle s’intéresse notamment au pouvoir dans les arts vivants, aux méthodologies collaboratives et aux études de danse. Dans son dernier projet, Gracias por estar, présenté dans le cadre de la représentaion de groupe Llama y Vamos (Halfhouse, 2021) et au Festival Stripart (Centre Cívic Guinardó, 2022), elle travaille avec des dispositifs réactifs qui catalysent, déploient et articulent l’apprentissage – des expériences incarnées – en relation, dans un processus, en contexte.

Elle a développé un laboratoire d’expérimentations avec le groupe lxsquecorrenporahí à Fabra i Coats (2019-2020) et s’implique dans La Capella, au sein du programme de co-création et d’activité Cicle Catenària (2022).

Actuellement son travail porte sur la recherche performative et les arts à travers une approche indisciplinaire, plus spécifiquement sur la politisation du deuil dans le cadre d’une résidence à Fabra i Coats (2023). 

Garance Maurer

 

Garance Maurer (elle) est une designeuse et artiste transdisciplinaire française, spécialisée dans les textiles. À l’intersection de plusieurs champs, elle combine le travail de terrain avec la création de matériel, couleurs, univers, formes et histoires. Par la transposition des principes de la construction textile à l’échelle des objets, espaces et narrations, elle recherche des façons de vivre, de créer des projets dans lesquels les processus et les rencontres ont autant d’importance que la forme finale.
Elle a un master en design textile de l’École Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI – Les Ateliers) (Paris). Elle a travaillé dans plusieurs secteurs, de l’artisanat à l’industrie, du design à l'architecture, de la recherche artistique à l'activisme collectif. Elle a été invitée dans des résidences artistiques au Mexique (Alliances Françaises), dans les Alpes (L'envers de pentes), en Corse (Fabbrica Design) et maintenant en Hongrie (Balatorium, capitale européenne de la culture). Son travail a été présenté à la Villa Cavrois, au Musée dauphinois, au Centre d'Art la Halle, à la Biblioteca Vasconcelos, entre autres.

Une pratique ancrée dans les territoires la conduit à vivre et travailler à différents endroits, entre Berlin et la France. D'une tendance à cultiver l'altérité, les pratiques collectives, les connaissances de communautés, elle est impliquée dans des pratiques performatives urbaines et spatiales. Elle est la cofondatrice du Collectif Trouble et une membre active de la Floating University de Berlin.

Hanna Grześkievicz

 

Hanna Grześkievicz est curatrice, autrice et chercheuse.

Elle travaille avec le son et les mots. Sa pratique artistique se concentre sur la relation entre l'art et les mouvements sociaux, les fictions sonores et acoustiques. Elle travaille au sein de dispositifs collectifs, participatifs, publics, pour faire vivre son engagement au sein de mouvements queer-féministes, pour la défense des migrants et anti-capitalistes. Elle travaille actuellement sur des projets qui explore le pouvoir de l'action sonore dans les manifestations féministes et les fictions acoustiques d'Europe de l'Est à travers le féminisme-queer et l'écologie.
Elle produit régulièrement pour la radio et co-crée le show « Morning stories » sur Warsaw's Radio Kapitat. Elle a pris part au groupe de recherche festival transmediale en 2022 et a présenté son travail à l'Akademie der Künste (Berlin), au festival CTM (Berlin), à l'Université de Copenhague, à la FU Berlin et à l'université de Maastricht, entre autres. Elle a écrit pour une grande diversité de publications, dont Positionen, Gramophone Magazine, Arts of the Working Class, analyse&kritik, jungeWelt, ainsi que ceux de la Fondation Rosa Luxemburg et d'openDemocracy.

Haonan He

 

Haonan He est né dans le Yunnan, en Chine. Il a obtenu un master en Art, Technologie Digitalisation et Création à l'Eur ArTec-Paris en 2022. Il fait actuellement partie du programme post-diplome de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon (EnsBA Lyon).

Son travail interdisciplinaire et multimédia est fondé sur l'investigation-création, la cartographie, la poésie vidéo. Sa recherche se situe dans le champ des mécanismes coloniaux, de l'auto-exploitation et les drogues issues du pavot dans l'histoire de la région du triangle d'or du Yunnan, expérimentant différents protocoles d'exploration artistique.

Il étudie la cosmologie du mandala-cyberespace avec une perspective décoloniale pour revisiter le rôle du bouddhisme dans la création des technologies digitales du 20e siècle. Il a créé une méthodologie de cartographie divinatoire, comme un outil pour saisir et visualiser des objets qui sont difficiles à appréhender avec une cartographie conventionnelle (hyper-objets). De cette manière, il combine la création artistique avec une tentative de prédire les développements  futurs d'objets conçus comme des manifestations post-art. 

Ibai Gorriti

 

Ibai Gorriti est diplômée en communication et industries de la culture de l’Université de Barcelone, et a suivi des études de Design à l’Escola Massana.

Ses pratiques se concentrent sur la création de dispositifs participatifs, souvent à travers la performance et le situationnisme. Pendant la pandémie de covid-19, elle a co-dirigé FUTCH club™, un espace pour les rencontres et l’expérimentation entre artistes queer et activistes dans le quartier du Raval (Barcelone). 

Ibai étudie actuellement la gentrification du désaccord, la notion de safe space et la construction du sujet sain en Occident.

Elle a participé à des programmes publics à la Tate Modern (Londres), Das Neue Alphabet (Berlin), documenta fifteen (Kassel) et à la Biennale Warszawa (Warsaw), et a collaboré avec des curateurs comme DIS et Mohammad Salemy, ainsi qu’avec le groupe de recherche Arquitectura i Societat Digital.

Ipek Çinar

 

Ipek Çinar a terminé ses études de sciences politiques au METU en 2018 et a poursuivi ses études universitaires au sein du programme de master Art in Context à l'UdK Berlin en 2020. 
Travaillant surtout avec le médium photographique depuis 2011, elle raconte des histoires qui cherchent à véhiculer un langage idiosyncrasique en mélangeant la photographie, l'écriture et la recherche. Outre sa production photographique, elle contribue à des essais, des interviews et une série d'articles dans diverses publications, et travaille comme conseillère en contenus, notamment en photographie. Elle s'intéresse à l'intersection entre l'art et la politique et mobilise le théâtre, la joie et les rencontres imprévues comme un moyen d'expression dans ses projets artistiques socialement engagés. En plus de sa production artistique, elle travaille dans le domaine de la justice sociale et de la lutte contre les discriminations. 
Des expositions lui ont été consacrées à Poligon « The shooting gallery » (Istanbul) et à Ka Atelier (Ankara). Elle a pris part à des expositions collectives dans différents pays. Elle a été invitée dans des résidences artistiques internationales, des workshops et des festivals, où elle a participé à des programmes d'exposition et de lecture.

Ipek Çinar, qui est aussi membre d'AICA Turquie, est coéditrice de Orta Format, une initiative qui lui plaît beaucoup. 

Jingyun Li

 

Jingyun Li (jingyunli.xyz) est une metteuse en scène indépendante, productrice et dramaturge.

Elle a un Bachelor de l’université de Fudan en études des médias, avec une mineure en langues chinoises et en littérature. Elle a également suivi un programme d’échange en sociolinguistique à l’université Duke et en étude de genres à l’université de Californie, Santa Barbara. Après un master en dramaturgie internationale à l’université d’Amsterdam et un premier projet comme dramaturge au Festival Opera Forward 2019 de l’Opéra national des Pays-Bas, elle est partie en Allemagne en 2019 et a fait un stage à l’Opéra Komische de Berlin et JTW Spandau.
Dans sa pratique, elle utilise les langages comme matériau artistique pour réfléchir aux façons d’écrire, de parler, pour les transformer et pour questionner les visions du monde, les idéologies et le pouvoir des langues. Ses propres projets multilingues interdisciplinaires parlent de sexualité, d’identité culturelle, de migration et de censure.

Depuis 2021, elle a co-curaté le programme international Stadttheater Spandau et travaille aussi à APAL@AmnAsia et au festival d’arts performatifs de Berlin.

Maria José Porras

 

Maria José Porras est diplômée des Beau-Arts de l’Université de Quindío.

Depuis 2016, elle a collaboré à des projets audiovisuels et journalistiques qui se concentrent sur la protection de l’environnement et la réparation sociale, notamment les documentaires Vida en la niebla (2016), Manguala (2018), Sembradores de cuerpos (2018-2021), Fábricas de agua (2021), ainsi que le projet transmedia Cuerpos de agua (2021).

En 2019, elle a pris part au Congrès International des Arts et Cultures à Madrid et au Séminaire International des Arts et des Humanités en Colombie.

Elle a remporté trois prix nationaux de journalisme universitaire, présentés à la 16e biennale internationale de l’affiche à Mexico. En 2021, elle a coordonné l’affichage des affiches Kontraste.

Elle suit actuellement un master d’études avancées en histoire de l’art à l’université de Barcelone et collabore avec le KBr photography centre de la Fundació MAPFRE.

Marina Ribot Pallicer

 

Marina Ribot Pallicer a étudié les Beaux-Arts à l’Université de Barcelone et à la Cooper Union for the Advancement of Science and Art à New York. Elle a poursuivi ses études avec un diplôme en histoire de l’art et un master en éducation (Université de Barcelone).

Sa pratique artistique rassemble des propositions audiovisuelles, photographiques et picturales, dans lesquelles elle explore et questionne différentes stratégies de contrôle et de domination du corps, de l’agriculture et du territoire. Elle a notamment travaillé sur les projets artistiques Geografies de guerra: la graella com a infraestructura (2019), Un territori sense la carn que abraça el món és com un 'jo' sense cos (2020) and L’art com a pràctica de cultiu (2021).

Elle est l’un des « tentacules » du collectif pli-é avec Eva Paià et Angelica Tognetti. Depuis cet espace partagé, elles tiennent des débats autour de la création de nouvelles institutionnalités et imaginent des propositions pour revenir à l’étymologie du terme « curation » qui se rattache au « care » (soin). Elles ont travaillé sur le projet de recherche « Imaginaris asèptics » en collaboration avec Idensitat et La Escocesa dans le cadre du projet européen ETI – Expérimenter une transformation institutionnelle (2020-21). Actuellement, elles gèrent ensemble la Sala d’Art Jove, un espace pour la création, la recherche et la formation de jeunes artistes, qui dépend de la Generalitat de Catalogne, et collabore avec le département d’éducation du Musée d’Art Contemporain de Barcelone (MACBA).

MELT

 

MELT (Ren Loren Britton & Iz Paehr) étudie et expérimente les processus protéiformes dans leurs interactions avec les technologies, les médias sensoriels et les pédagogies dans un monde qui se réchauffe.

MELT crée actuellement des projets fondés sur quatre axes de recherche : ACCESS SERVER, The Meltionary, Counting Feelings et Zeitgeber. Leurs recherches mêlent des pratiques qui produisent des transformations matérielles et infrastructurelles à l’intersection du transféminisme et de la justice pour toutes les personnes en situation de handicap.

MELT travaille avec le changement. Tel un kaléidoscope, leur travail engage de nombreux sujets à la fois : le changement climatique, l’espace pour des reformulations politiques, ce qui change avec le temps et les transformations matérielles.

MELT partage son travail sous forme de vidéos, d’installations, de sites web, de conférences et de workshops.

Miguel La Corte

 

Miguel La Corte est né à Caracas (Vénézuela) en 1999.

Sa pratique actuelle se concentre sur la mobilisation d’expériences partagés et le design pour Open Media Ecologies. Il voit la musique comme un moyen d’agentivité à travers des expériences de créations collectives en public, ce qui permet une transition de la conception commune de création comme un processus fermé à celle d’une création comme processus collectif et ouvert.
Fin 2016, Miguel a créé Myriorama, une entreprise de développement instrumental, initialement spécialisée dans la restauration et le re-design de pianos électroacoustiques. Plus généralement, Myriorama vise une réflexion sur les circonstances de vie que nous partageons à travers le design, ainsi que la restauration d’instruments et d’éléments qui définissent nos espaces. Dans un paysage culturel dominé par des plateformes très contrôlées, il propose une dissémination d’expériences musicales participatives par des environnements virtuels, comme une avenue de connexion alternative. Son premier prototype pour Open Media Ecologies est le participative audio lab, fondé en 2022, une organisation qui a pour objectif de développer des outils open source pour la distribution participative de musique.

Nàto Bosc-Ducros

 

Nàto Bosc-Ducros est un artiste qui vit et travail à Paris.

Dans son travail, il utilise un panel de techniques, revisite les artisanats traditionnels, la céramique, le dessin, le tissage et propose souvent des performances collaboratives pour manipuler ces objets. Quand elles sont activées par une performance, ses pièces émulent des tensions politiques et émotionnelles, inspirées par son enfance dans les Caraïbes françaises. Ses travaux se construisent aux côtés d'archives coloniales, de documents personnels et d'enregistrements vidéos. Ses espaces immersifs sont de fragiles tentatives de résister au vide, au silence et à la violence, entremêlés dans les sociétés occidentales. Il s'est formé à la manufacture de céramique du Maine-et-Loire et étudie actuellement en master à l'École nationale supérieure des arts décoratifs (EnsAD), à Paris. L'une de ces créations est une robe en céramique présentée en 2022 à la Villa Medicis, où il a aussi lu son propre poème au Festival des cabanes. En 2019, il a pris part à « B comme Bio », une exposition de groupe à la fondation d'Entreprise Ricard, à Paris. Ses poèmes ont également été publiés dans deux revues de poésie française, Bagarre et Opium, en 2022. 

Pierre-Alexandre Savriacouty

 

Pierre-Alexandre Savriacouty est un artiste franco-malgache né en 1993.

Il est diplômé de l'École supérieure des beaux-arts de Montpellier où il a collaboré avec le metteur en scène et auteur Rodrigo Garcia. Il a également obtenu le diplôme de l'École nationale supérieure des beaux-arts (EnsBA) de Paris en 2022.

Sa pratique explore des problématiques liées à la disparition, la mémoire, l'identité, l'eau et sa spiritualité, le vivant, les vestiges, le chamanisme, la cryptographie et la transformation de la matière par les changements sociaux et climatiques. La dimension cachée des profondeurs aquatiques le fascine et le conduit à explorer l'invisible et les mondes anciens dans une tentative de communication avec eux et à travers eux. Son travail est le résultat d'une recherche infinie dans le courant de l'eau et, plus particulièrement, dans sa disparition. Ses sculptures sont, pour lui, des ancrages psychiques et mémoriels ; dans l'eau et les rivières, il puise la capacité de ramener à la surface des souvenirs cachés et des signes, des voix enterrées et des esprits aquatiques.

Son travail a été exposé au FRAC Paris-Château de Rentilly, à la biennale internationale de Saint-Paul-de-Vence et, plus récemment, au Centre d'art contemporain Chanot (France). En 2022, il était en résidence à la Villa Albertine à Chicago. 


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