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Avec Hans Hollein, « Tout est architecture »
Si l’Autrichien Hans Hollein (1934 – 2014) bénéficie d’une large reconnaissance comme architecte, son activité déborde ce seul champ : en tant qu’artiste, théoricien, designer et commissaire d’expositions, il incarne un engagement total envers tous les domaines de la création, fidèle à son manifeste Tout est architecture, daté de 1968.
L'exposition « Hans Hollein transFORMS » propose de mieux appréhender la cohérence de sa démarche créatrice et critique. Elle met en lumière ses pièces les plus emblématiques, qui jalonnent une recherche déployée sur plus d’un demi-siècle. Son assimilation au courant postmoderne mérite d’être réétudiée à la lumière de son engagement dans les divers courants ayant façonné les post-avant-gardes des années 1960 aux années 1980, allant de l’art informel à l’art conceptuel et à l’architecture radicale.
Son assimilation au courant postmoderne mérite d’être réétudiée à la lumière de son engagement dans les divers courants ayant façonné les post-avant-gardes des années 1960 aux années 1980, allant de l’art informel à l’art conceptuel et à l’architecture radicale.
Avec ses premières recherches sur l’espace (1958-1962) et l’architecture-sculpture menées en Autriche et aux États-Unis, suivies par l’exposition « Architektur » avec Walter Pichler (Galerie Nächst St. Stephan, 1963) et ses collages sur l’échelle urbaine (aujourd’hui conservés au MoMA), la première phase de son travail le lie étroitement avec l’art conceptuel, notamment par le biais de sa participation aux catalogues et aux expositions de cette tendance.
À partir de 1965, Hollein s'investit dans la rédaction de la revue Bau et multiplie ses interventions pour mettre en lumière la dimension psychophysique et cognitive de l’architecture. Il conçoit des expositions majeures telles que « Austriennale », « MAN transFORMS », et des installations comme Die Turnstunde (1984), révélant une réflexion continue sur la forme, ses permanences et ses transformations. La création de sa façade emblématique pour l’exposition fondatrice du postmodernisme, « La Strada Novissima », à la Biennale de Venise en 1980, consolide sa renommée internationale.
Après avoir réalisé plusieurs boutiques, notamment Retti (1966) et Schullin I et II (1974-1976), Hollein multiplie les projets architecturaux en Autriche, comme la Haas Haus (1990) face à la cathédrale St. Stephan sur la place centrale de Vienne, ainsi qu’à l’international, avec des réalisations majeures telles que le Musée Abteiberg à Mönchengladbach (1982), le Musée d’art moderne de Francfort (1991), ou encore le parc à thème Vulcania (2002) en Auvergne.
En 1987, le Centre Pompidou consacre une importante exposition à l'architecte autrichien, et deux ans après sa disparition, le Musée national d'art moderne fait l’acquisition d’un ensemble significatif d’œuvres.
En 1987, le Centre Pompidou consacre une importante exposition à l'architecte autrichien, et deux ans après sa disparition, le Musée national d'art moderne fait l’acquisition d’un ensemble significatif d’œuvres, comprenant des installations, des maquettes, des dessins ainsi que des fonds documentaires qui couvrent tous les aspects et toutes les périodes de son activité. ◼