Phenomena, Wind Leaves no Shadow (Phénomène, le vent ne laisse pas d'o…
1977
Phenomena, Wind Leaves no Shadow
(Phénomène, le vent ne laisse pas d'ombre)
1977
Domaine | Peinture |
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Technique | Peinture acrylique sur toile |
Dimensions | 195,5 x 386 cm |
Acquisition | Don de Mme Georges Pompidou, 1978 |
N° d'inventaire | AM 1978-627 |
Informations détaillées
Artiste |
Paul Jenkins
(1923, États-Unis - 2012, États-Unis) |
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Titre principal | Phenomena, Wind Leaves no Shadow (Phénomène, le vent ne laisse pas d'ombre) |
Date de création | 1977 |
Domaine | Peinture |
Technique | Peinture acrylique sur toile |
Dimensions | 195,5 x 386 cm |
Inscriptions | S.B.DR. : Paul Jenkins |
Acquisition | Don de Mme Georges Pompidou, 1978 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1978-627 |
Analyse
Depuis 1960, Paul Jenkins nomme ses peintures Phenomena . Selon le peintre lui-même, ce titre, suivi d’une phrase ou de mots clés, illustre « la saisie de la réalité dans ses métamorphoses perpétuelles, à la fois l’acte de peindre et son résultat final ». Des dessins de Gustave Moreau (auquel il consacre un hommage dans l’article « Gustave Moreau : Moot Grandfather of Abstraction », Art News , vol. 60, n° 8, déc. 1961), des aquarelles de Wols et des pastels d’Odilon Redon constituent, dès 1953, les premières influences de l’artiste avant que les rencontres de Jean Dubuffet, Henri Michaux ou Pierre Soulages ne continuent de stimuler sa peinture, exposée pour la première fois en 1954 au Studio Paul Facchetti (Paris). En 1963, le peintre confie à Jean Cassou : « C’est parfois comme si je maintenais les volets fermés d’une main, tout en peignant de l’autre, pour laisser le connu dehors et que l’inconnu puisse entrer. » La couleur, « mélange de flamme et de glace », est révélée par le passage de la lumière à travers le prisme. Le plus souvent, Jenkins utilise, comme ici, la transparence et la fluidité propres à l’aquarelle, que vient renforcer la peinture acrylique appliquée avec un couteau ou une large spatule. Dès lors, pour lui, « le prisme n’est pas un sujet, c’est la source d’une idée », symbole qui explore et dilue les couleurs pour laisser place aux espaces imaginaires et cosmiques. En 1983, Jenkins inaugure le concept des « prismes brisés », rompant avec les amples plis et replis colorés des premiers Phenomena pour créer des espaces fragmentés.
Camille Morando
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007