Wysiwyg
juin 1989
Wysiwyg
juin 1989
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation |
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Technique | Peinture acrylique noire satinée et peinture acrylique blanche |
Dimensions | Dimensions variables (hauteur minimum de la cimaise : 330 cm) |
Acquisition | Achat, 1991 |
N° d'inventaire | AM 1991-269 |
Informations détaillées
Artiste |
Tania Mouraud
(1942, France) |
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Titre principal | Wysiwyg |
Titre de la série | Black Power |
Date de création | juin 1989 |
Lieu de réalisation | Réalisée pour la première fois en 1989, à Bruges, Galerie De Lege Ruimte, avec du crépi décoratif et de la peinture acrylique noire sur un mur |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation |
Description | Mur peint réalisé in situ |
Technique | Peinture acrylique noire satinée et peinture acrylique blanche |
Dimensions | Dimensions variables (hauteur minimum de la cimaise : 330 cm) |
Acquisition | Achat, 1991 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1991-269 |
Analyse
Maniant certaines des notions liées à l’art et à la philosophie revendiquées par les artistes conceptuels – notamment la dématérialisation de l’œuvre d’art –, Tania Mouraud explore « les modes de perception de l’art » avec des matériaux divers – peinture, photographie, vidéo, son – tout en questionnant la réalité, faisant notamment référence aux luttes politiques et féministes. Si plusieurs séries sont fondées sur l’emploi de mots dès le milieu des années 1970, c’est dans la décennie suivante, avec « Black Power », dont l’intitulé « désigne précisément le noir comme médium privilégié du pouvoir du sens dans notre civilisation de l’écrit », que Tania Mouraud interroge plus particulièrement la définition de la peinture ainsi que ses modes de réception et de perception dans notre société. Dans le prolongement de cette démarche, Wysiwyg , peinture murale réalisée pour la première fois à Bruges en 1989, inaugure la série « Wall Paintings ». La lecture de l’abréviation, énigmatique en soi, « Wysiwyg » est brouillée par les lettres étirées en hauteur au point de devenir illisibles, transformées en éléments géométriques noir et blanc, « permettant tout à la fois de réaliser un balayage physique et un balayage linguistique ». Cherchant à « dissimuler le sens afin que la communication ne soit pas un moyen d’identification apaisante », Tania Mouraud démonte les a priori et les certitudes liés à la lecture et à l’appréciation d’une œuvre. De même, l’emploi du crépi, dont les effets de matière relèvent de ce qu’elle appelle une « esthétique pizzeria », contredit le style lisse et les matériaux dans lesquels on veut cantonner l’art conceptuel et redonne à la peinture un caractère non fétichiste.
PERSON - Agathe Dupont
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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Art & Pub 1890-1990 : Paris, Centre Georges Pompidou, Musée national d''art moderne, 31 octobre 1990-25 février 1991 (repr. p. 494)
Wallace (Ian), Mouraud (Tania).- "An Interview Tania Mouraud and Ian Wallace" in [catalogue de l''exposition] Tania Mouraud, Toronto, The Power Plant, 1992 (cit. p. 11-15, repr. p. 10)
Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 320) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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Tania Mouraud. Une retrospective : Metz, Centre Pompidou-Metz, 4 mars-5 octobre 2015. -Metz : Centre Pompidou-Metz, 2015 (cit.(légende) et reprod.p. 119, cit. p. 205) . N° isbn 978-2-35983-034-7
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