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Histoire du cinéma sous influence documentaire : "Let There Be Light"
2008
À consulter sur le site de la Bibliothèque publique d'information (Bpi)
Histoire du cinéma sous influence documentaire : "Let There Be Light"
25-04-2008
Type | Captation Audio, 01h 14min |
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Production | Bibliothèque publique d'information, Paris |
Dans le cadre de la série |
Regards critiques |
Informations détaillées
Résumé | Le cinéma et la guerre (la 2ème). Trois films entre 1942 et 1946, dont deux à travers quelques citations: "Desert Victory" (Roy Boulting, 1942-43), "Memory of the Camps" (Sidney Bernstein, 1945-85), "Let There Be Light" (John Huston, 1946). L'hypothèse qui court ici est que la place du spectateur et les modalités de son désir de croire dans le cinéma ont changé après 1945 et la mise en circulation des images tournées au moment de la libération des camps de la mort nazis par les Alliés. Quand les Britanniques tournent en 1942 la bataille d'El Alamein pour en faire, en cas de victoire, un film de propagande ("Desert Victory"), le cinéma est au faîte de sa puissance. On ne craint pas de tourner en studio près de Londres, avec des figurants, les scènes de l'offensive nocturne qui manquent dans les plans documentaires de la vraie bataille. Le faux et le vrai coexistent sans l'excuse du docu-fiction. Le spectateur croit au subterfuge et n'y voit aucun truquage. Trois ans plus tard, quand les Britanniques libèrent le camp de Bergen Belsen (Basse Saxe), tout change. Les images qui arrivent à Londres font peur. Va-t-on croire à une violence dans l'horreur, jamais représentée? Pour la première fois, se pose la question de croire en l'authenticité d'une série d'images documentaires. On fait donc appel à Alfred Hitchcock qui propose une rhétorique de l'attestation de la nature documentaire de ces images : trop fortes pour êtres vraies? Croire ne va plus de soi: il faut des renforts, des garanties. C'est un tournant. L'année suivante, John Huston se propose de restaurer quelque chose de la puissance perdue du cinéma en filmant la guérison des soldats traumatisés par les batailles qu'ils ont vécues. Le magnifique "Let There Be Light", comme son titre le propose, confronte le cinéma au miracle du retour à la vie. Il s'agit de croire à nouveau. La magie ne serait-elle pas morte ? |
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Information complémentaire | Projection - Conférence, Cinéma 2, Centre Pompidou, 25/04/2008 |
Intervenants |
Jean-Louis Comolli
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Dans le cadre de la série |
Regards critiques, 01-01-2008
Prolongeant son activité de programmation de films documentaires, la Bpi propose des rendez-vous réguliers d'analyse de films à partir de janvier 2008. Regroupés en cycles, ces rendez-vous sont confiés à un critique, un enseignant ou un programmateur qui fait partager sa conception de la critique. A chaque séance, leur conférence suivra la projection d'un film choisi aussi bien parmi les oeuvres majeures du cinéma documentaire que parmi les oeuvres plus novatrices de la production contemporaine. Le premier volet, intitulé "Histoire du cinéma sous influence documentaire" a été confié au cinéaste Jean-Louis Comolli. Le deuxième volet, intitulé "Histoires d'archives : lire les images du passé" est confié à l'historienne Sylvie Lindeperg Le troisième volet, intitulé "La part sonore du cinéma" est confié à l'ingénieur du son Daniel Deshays. Le quatrième volet, intitulé "Ceci n'est pas... un documentaire" est confié à Bernard Eisenschitz. Le cinquième volet, intitulé "Autre chose ? Le cinéma dit-il « autre chose »?", est confié à Carole Desbarats. 01/01/2008 |