Exposition / Musée
Louis Stettner
Ici ailleurs
15 juin - 12 sept. 2016
L'événement est terminé
Cette exposition est consacrée au photographe américain Louis Stettner.
L’exposition a pour ambition de déployer stylistiquement et chronologiquement tout l’œuvre de Louis Stettner. Couvrant près de huit décennies de création, elle dévoile la toute première série du photographe, réalisée dans le Paris de l’après-guerre à l’aide d’une chambre grand-format, à la manière d’Atget, mais aussi le New York en transit des décennies suivantes, sa longue enquête sur les gestes du travail, ou sa toute dernière série réalisée récemment dans le sud de la France, au cœur du massif des Alpilles.
Une rue de Paris à l’aube, un rayon de lumière entre deux gratte-ciels à New York, des reflets sur l’asphalte mouillé. Il y a dans les images de Louis Stettner une qualité atmosphérique que l’on ne voit nulle part ailleurs dans l’histoire de la photographie de la seconde moitié du 20e siècle. Par-delà son attention aux épiphanies lumineuses, le photographe sait aussi capter, avec une incomparable acuité, ce qui fait l’allure d’un être : le rythme de la marche sur les trottoirs des villes, l’abandon d’un corps sur un banc public, le geste précis du travailleur, etc.
Né à Brooklyn en 1922, Louis Stettner est l’un des derniers grands photographes américains de cette génération qui soit encore actif aujourd’hui. Il commence la photographie à la fin des années 1930. Photographe pour l’armée américaine dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, il arrive à Paris en 1946, pour quelques semaines. Il y restera une bonne partie de sa vie. Il capte l’atmosphère de la capitale, mélange de pittoresque et de suranné qui n’a pas encore été ravagé par la modernisation des Trente Glorieuses. De retour à New York en 1952, il enregistre avec virtuosité les ambiances de la ville, les jeux de géométrie ou de lumière.
Stettner fait d’incessants allers-retours entre la France et les États-Unis jusqu’en 1990 et son installation définitive à Paris, où il vit toujours. Son œuvre est marquée par cette ambivalence géographique.Très proche de Strand ou de Weegee comme de Boubat et de Brassaï, Stettner est à lui seul un pont entre ces deux continents de la photographie.
Après l’acquisition en 2013 d’une trentaine d’épreuves, Louis Stettner a souhaité faire don au Centre Pompidou d’un ensemble important d’une centaine de tirages d’époque. Grâce au généreux mécénat de Hervé et Etty Jauffret, ce don s’accompagne d’une nouvelle acquisition de sept tirages d’époque et de l’extraordinaire maquette de Pepe & Tony (1956), un projet de livre jamais réalisé. Cet ensemble d’acquisition/donation permet de faire de la collection du Musée national d’art moderne, le lieu de référence pour l’œuvre photographique de Louis Stettner.
Par Clément Chéroux, conservateur, Musée national d’art moderne
Et Julie Jones, attachée de conservation au cabinet de la photographie
Commissaires de l’exposition
Quand
11h - 21h, tous les jours sauf mardis
Où
Présentation par le commissaire d'exposition
Une rue de Paris à l’aube, un rayon de lumière entre deux gratte-ciels à New York, des reflets sur l’asphalte mouillé. Il y a dans les images de Louis Stettner une qualité atmosphérique que l’on ne voit nulle part ailleurs dans l’histoire de la photographie de la seconde moitié du 20e siècle. Par-delà son attention aux épiphanies lumineuses, le photographe sait aussi capter, avec une incomparable acuité, ce qui fait l’allure d’un être : le rythme de la marche sur les trottoirs des villes, l’abandon d’un corps sur un banc public, le geste précis du travailleur, etc.
IL Y A DANS LES IMAGES DE LOUIS STETTNER UNE QUALITÉ ATMOSPHÉRIQUE QUE L’ON NE VOIT NULLE PART AILLEURS
Né à Brooklyn en 1922, Louis Stettner est l’un des derniers grands photographes américains de cette génération qui soit encore actif aujourd’hui. Il commence la photographie à la fin des années 1930. Photographe pour l’armée américaine dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, il arrive à Paris en 1946, pour quelques semaines. Il y restera une bonne partie de sa vie. Il capte l’atmosphère de la capitale, mélange de pittoresque et de suranné qui n’a pas encore été ravagé par la modernisation des Trente Glorieuses. De retour à New York en 1952, il enregistre avec virtuosité les ambiances de la ville, les jeux de géométrie ou de lumière.
Stettner fait d’incessants allers-retours entre la France et les États-Unis jusqu’en 1990 et son installation définitive à Paris, où il vit toujours. Son œuvre est marquée par cette ambivalence géographique. Très proche de Strand ou de Weegee comme de Boubat et de Brassaï, Stettner est à lui seul un pont entre ces deux continents de la photographie.
Après l’acquisition en 2013 d’une trentaine d’épreuves, Louis Stettner a souhaité faire don au Centre Pompidou d’un ensemble important d’une centaine de tirages d’époque. Grâce au généreux mécénat de Hervé et Etty Jauffret, ce don s’accompagne d’une nouvelle acquisition de sept tirages d’époque et de l’extraordinaire maquette de Pepe & Tony (1956), un projet de livre jamais réalisé. Cet ensemble d’acquisition/donation permet de faire de la collection du Musée national d’art moderne, le lieu de référence pour l’œuvre photographique de Louis Stettner.
L’exposition a pour ambition de déployer stylistiquement et chronologiquement tout l’œuvre de Louis Stettner. Couvrant près de huit décennies de création, elle dévoile la toute première série du photographe, réalisée dans le Paris de l’après-guerre à l’aide d’une chambre grand-format, à la manière d’Atget, mais aussi le New York en transit des décennies suivantes, sa longue enquête sur les gestes du travail, ou sa toute dernière série réalisée récemment dans le sud de la France, au cœur du massif des Alpilles.
Clément Chéroux
Source :
in Code Couleur, n°25, mai-août 2016, pp. 38-39
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