Cinéma / Vidéo
Mike Kelley
06 mars 2006
L'événement est terminé
A l'occasion de l'exposition « Los Angeles » dans laquelle sont présentées plusieurs œuvres de Mike Kelley, « Vidéo et après » propose une projection consacrée aux vidéos de l'artiste.
Mike Kelley est né en 1954 à Détroit (Michigan). De 1972 à 1976, il étudie à l'Art School de l'Université du Michigan. Il découvre l'histoire de l'art d'avant-garde, tout en continuant à s'intéresser aux sous-cultures crées par les médias. C'est dans ce contexte, qu'en 1974, il forme avec Cary Loren et Jim Shaw, le groupe de musique « Destroy All Monsters » dont le travail se nourrit du rock, de la contre-culture des années 60, de la BD, ainsi que de l'imagerie psychédélique. Quelques bandes vidéo illustrent les concerts improvisés de cette époque. Puis Mike Kelley entre au California Institute of Arts de Valencia, célèbre école de la Côte Ouest. En 1977, c'est avec Tony Oursler, qu'il crée un autre groupe « The Poetics ».
Le Musée national d'art moderne a acquis The Poetics Project, 1977-1997, installation mêlant peintures, sculptures, photographies, sons, vidéos et performances, dans laquelle ils reviennent ensemble sur leurs souvenirs punks. Mike Kelley sort diplômé de « Cal Arts » en 1978, malgré les préjugés des enseignants contre l'imagerie populaire qui continue de l'intéresser. Mais il y a appris à construire un discours, de quoi assurer et nourrir une œuvre subversive.
Mike Kelley vit, travaille et enseigne à Los Angeles. Il est aujourd'hui l'une des figures les plus influentes de l'art contemporain. Il multiplie les formes d'expression : performance, danse, théâtre, cinéma, vidéo, musique, etc. Ses vidéos - pour une grande partie créées avec les grands acteurs de la scène contemporaine californienne tels que Erika Beckman, Bob Flannagan, Sheree Rose, Paul McCarthy ou Raymond Pettibon - habitent un paysage singulièrement américain infusé d'ironie et de débris culturels.
Ce sont souvent des images vulgaires, des images de régression utilisées comme outils de réflexion sur la société en général, nord américaine en particulier. Des vidéos d'inspirations différentes, parmi lesquelles Extrarricular Activity Projective Reconstruction N°1, 2000 et Testroom Containing Multiple Stimuli Known to Elicit, 2000 ont été produites par l'artiste, animées des expériences menées par le chercheur américain Harry Harlow dans les années 60 pour étudier le comportement des primates. Ce travail chorégraphique met en scène des acteurs évoluant dans un espace ambivalent, utilisant des objets du dispositif (répliques des structures de jeu utilisées par Harlow), mimant des postures animales, des mouvements pulsionnels de repli à des gestes de violence. Ces expériences intéressent Mike Kelley tant d'un point visuel que scientifique : « Je les percevais comme des pièces de théâtre pour animaux. On a affaire à un lieu psychologique et émotionnel mais qui est en même temps un exercice de mise en scène très formelle. »
Enquêter sur les codes de représentation, étudier les conditionnements, déconstruire les schémas de l'imaginaire humain constituent les axes de sa pratique artistique.
Fresh Acconci
Mike Kelley et Paul McCarthy
1995 / 45' / son / coul.
Out O' Actions
Mike Kelley et Paul McCarthy
1998 / 4'25''/ coul.
Test Room Containing Multiple Stimuli Known to Elicit (extrait)
Mike Kelley
1999 / 59'50'' / silencieux / noir et blanc et coul.
Extracurricular Activity Projective Reconstruction #1 (A Domestic Scene)
Mike Kelley
2000 / 30' /son / noir et blanc
Day Is Done /Extracurricular Activity Projective Reconstructions #2 (extrait)
Mike Kelley
2006 / 35' /son / coul.
Séance présentée par l'artiste.
Quand
À partir de 18h30