Cinéma / Vidéo
Grossland
chorégraphie Maguy Marin - Kaspar Konzert, chorégraphie François Verret
05 mai 2005
L'événement est terminé
Kaspar Konzert, 2001, 26'
Chorégraphie et réalisation : François Verret
Depuis le débuts des années 80, François Verret expérimente des formes qui naissent d'une nécessité intérieure. Le chorégraphe travaille les gestes et l'espace en fonction d'une interrogation sur les rapports entre nature et culture, les dimensions du réel et la société des hommes. La figure de Kaspar Hauser a donné lieu à Kaspar Konzert, pièce créée en 1998. Explorant les possibilités d'une haute tour imaginée par la scénographe Claudine Brahem, acrobate, comédien et musiciens se confrontent dans un projet hors norme qui mêle corps, langue, lumière et sons. Magique, énigmatique, la pièce captive par sa forme métaphorique et la manière étrange d'évoquer les phénomènes de socialisation et leur violence, la perte de l'état de nature en l'homme. Une pièce qui invente un espace de rencontre et de jeu au langage inédit.
I.F.
Groosland, 1989, 50'
Chorégraphie : Maguy Marin
Réalisation : Jan Venema
Ventrus, fessus, le téton rebondi, à Groosland, les gros sont beaux. Ce paradis de la rondeur est imaginé par Maguy Marin et interprété par les danseurs du Ballet national des Pays-Bas. Sous de volumineux costumes de mousse et caoutchouc qui transforment les danseurs en personnages à la Botero, hommes et femmes se retrouvent dans la plus simple nudité. Sur cette terre édénique, la chair est joyeuse et les gestes expriment les sentiments les plus tendres. Dans ce film produit par NPS, Jan Venema capte d'emblée les lignes de la chorégraphie, composée sur les concertos brandebourgeois de Bach, avant de revenir sur le métier et de suivre la chorégraphe au travail, développant à l'extrême un thème et différents rythmes, sur des unissons et leurs variations.
Avec cette pièce, Maguy Marin leste le corps des danseurs du poids de la chair, et reformule à l'envers du classique, un nouvel idéal des corps, sans hiérarchie ni éther. Dans les coulisses, les danseurs sont en eau, et les règles du métier ne sont toujours pas dénuées de souffrance. Le réalisateur filme cela aussi. Sur scène pourtant le geste tient de l'effusion célébrant, pour le plus grand plaisir du public, le royaume merveilleux des corps en allégresse dans toute leur plénitude.
P.B.
Quand
À partir de 20h