Jeune public
Skater's Score / Partition pour skater
Alison O'Daniel
16 mars - 14 avril 2019
L'événement est terminé
Chez Alison O’Daniel, cinéma, performance, tissus absorbant le son, sculptures, mobiles et installations deviennent un terrain d’expérimentation. Son travail est influencé par son audition (elle est malentendante). Pour le Studio 13/16, elle s’est inspirée des sons des skateboards sur les trottoirs craquelés spécifiques à Los Angeles, où elle réside. Écrivez votre propre partition, utilisez des skateboards transformés en instruments à percussion… En sa compagnie, découvrez le monde autrement !
Avec le soutien de LAccolade résidence
Accueil en continu
Mercredi 13 mars à 19h : Discussion au Mona Bismarck American Center. En présence de l’artiste
Quand
14h - 18h, tous les mercredis, samedis, dimanches
Où
Entretien avec Alison O'Daniel
Quel est votre projet pour le Studio 13/16 ?
Alison O’Daniel – « Skater’s Score » utilise des planches de skate comme percussions dans des compositions musicales. Le projet vise à détourner la musique de sa dimension d’écoute pour favoriser une expérience spatiale, une incarnation du son. L’espace se transforme au gré des participants. La vitesse, la direction et l’utilisation des planches de skate modulent les surfaces de la salle, ainsi que les rythmes, le tempo et les notes de la musique diffusée, créant une partition infinie.
Pourquoi travailler avec des sourds et des malentendants ?
AOD – Je suis moi-même malentendante, je porte des appareils auditifs et lis sur les lèvres. Mes films, mes expositions et mes plus grandes performances visent à rassembler des performeurs et des publics sourds, entendants, et malentendants. Cela requiert des méthodes de communication fondées sur l’esthétique, les interprétations, les sensibilités et expériences du monde ressenties avec une perte auditive. Ce qui m’inspire, c’est le spectre des expériences auditives chez les sourds et malentendants. Mon travail est influencé par une hypersensibilité au manque d’information et le désir de faire d’une source de frustration, le son, un matériau profond et malléable.
Pourquoi les skate-boards ?
AOD – J’avais un studio à Los Angeles, d’où j’entendais les skateurs passer. J’étais tellement fascinée par le bruit des skates sur le béton craquelé que j’ai décidé de le travailler plus en profondeur, pour composer des musiques où le skate serait un instrument à percussion combiné à des instruments plus traditionnels. L’instrument n’est plus seulement sonore, mais comporte une magnifique dimension visuelle qui libère les publics sourds et malentendants (et entendants).
Qu’est-ce que vous attendez de votre travail avec des adolescents à Paris ?
AOD – Transmettre le son à travers mes projets est libérateur. Ici, il s’agit de transformer l’espace en instrument activé et « joué » par des adolescents, comme un terrain de jeu. Nous partons de zéro pour créer de la musique par le mouvement. L’approche de ce projet par une autre culture promet d’être très intéressante.
Propos recueillis par Anna Milone directrice artistique de FLAX et Louise Hauguel service civique au pôle pratiques et programmation, direction des publics
Source :
In Code couleur n°33, janvier-avril 2019, p. 52- 53
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