« Odile Duboc »

« Odile Duboc ». Rencontre avec Françoise Michel, co-auteur et Anne-Karine Lescop, danseuse, suivie de la projection de :

Projet de la matière

(1998, 57')

Chorégraphie : Odile Duboc

Réalisation : Odile Duboc, Françoise Michel

Interprétation : Brigitte Asselineau, Laure Bonicel, Boris Charmatz, Vincent Druguet, Dominique Grimonprez, Stéphane Imbert, Anne-Karine Lescop, Pedro Pauwels, Françoise Rognerud

Odile Duboc a développé une forme d’abstraction qui met en valeur la qualité du mouvement, l'acte chorégraphique et la poésie du quotidien.« Les plasticiens ont tous leur univers, explique-t-elle, et j’avais besoin d’une personne à même de créer des objets du genre de la ‘montre molle’ de Dalí. Pour Projet de la matière, Marie-José Pillet a imaginé des ‘plaques productives’ destinées à produire de la matière, des matelas remplis d’air. Et c’est à ce contact que les danseurs ont trouvé une qualité de danse que je cherchais à obtenir. »

Petit projet de la matière

(2013, 28')

Chorégraphie : Odile Duboc

Conception : Anne-Karine Lescop

Réalisation : Hervé Portanguen et Françoise Michel

Interprète pour Le projet de la matière, la danseuse Anne-Karine Lescop se souvient de la chorégraphie élaborée sur la mémoire de l'expérience de la matière (cousins d’eau, d’air et plaques de tôle) dont les danseurs devaient garder en mémoire l’expérience éprouvée et en retranscrire la sensation à travers le geste. Anne-Karine Lescop devient ici « passeuse » de cette mémoire et choisit de la transmettre à des enfants qui en font à leur tour l'expérience.

Projet de la matière, une transmission

(2010, 52')

d'après Projet de la matière, création de Odile Duboc et Françoise Michel.

Adaptation de la chorégraphie d’Odile Duboc : Anne-Karine Lescop

Réalisation : Hervé Portanguen et Françoise Michel.

Anne-Karine Lescop, interprète au moment de sa création en 1993, a tenté de retrouver l'essence de ce travail pour le traduire auprès d’enfants, à travers une série d’ateliers, puis du remontage de la pièce elle-même. Ce documentaire rend compte d'une expérience pédagogique remarquable, mais surtout du précieux héritage que constituent le travail et la recherche d’Odile Duboc, pérennisés au-delà de la scène dans la mémoire des corps.

Odile Duboc, une conversation chorégraphique

(2007, 56')

Chorégraphie : Odile Duboc

Réalisation : Laszlo Horvath

A l’occasion de la reprise en 2003 de Projet de matière (1993), Odile Duboc revient sur la genèse de cette pièce « d’états » qui fut pour elle « l’occasion de donner corps à des intuitions que j’avais depuis longtemps ». Après une longue période d’expérimentation, destinée à faire apparaître la « liquidité » du corps, son organicité, sa matérialité, elle a fait travailler les danseurs avec des « objets tactiles » conçus par la plasticienne Marie-José Pillet – un coussin d’air, un matelas d’eau, des plaques de tôle. Puis elle leur a demandé de se remémorer les sensations éprouvées, mais en jouant avec la gravité, indépendamment des objets utilisés au préalable. Les mouvements et « poses de corps » révélés par ce processus ont été d’une telle richesse qu’ils sont devenus le matériau exclusif de ce Projet que Duboc voit comme « ma danse écrite par les danseurs ».

Overdance

(1989, 17')

Chorégraphie : Odile Duboc

Interprétation : Odile Duboc

Réalisation : Odile Duboc et Françoise Michel

A l'occasion du centenaire de la naissance de Nijinski, en 1989, la revue Pour la danse et le Théâtre 14 Paris commandent à 8 chorégraphes un solo. Odile Duboc crée Overdance, un solo porté par la musique de Chostakovitch qui dépasse le simple hommage.

Odile Duboc y déploie une danse saccadée, faite de soubresauts et de rythmes rapides, qui emporte le mouvement de son corps dans un tourbillon gestuel comme si cet excès de danse, overdance, s'apparentait à une plongée au plus profond de la mémoire du mouvement révélant, comme l’écrit Julie Perrin, la nécessité d’une « urgence à danser ».