Cinéma / Vidéo
L’Héritage de la chouette, épisode 3
Démocratie ou la cité des songes
17 nov. 2013
L'événement est terminé
L’Héritage de la chouette, épisode 3 : Démocratie ou la cité des songes, 1989, 26’, de Chris Marker
Ciné-tracts, 1968, 15’ environ, collectifs et anonymes
11 juin 1968, 1970, 20’, collectif de cinéastes et travailleurs de Sochaux
Classe de lutte, 1969, 37’, du Groupe Medvedkine de Besançon
présenté par Bruno Muel, Jean-François Dars, Jacques Bidou et, sous réserve, Robert Bozzi (participants)
L’Héritage de la chouette, de Chris Marker, France, 1989, série télévisée de 13 épisodes de 26’, 338’ au total (5h38), coul.
collection Bpi
Épisode 3 : Démocratie ou la cité des songes
Que recouvre précisément le mot « démocratie » lorsqu’il désigne la cité-état antique ou nos systèmes politiques contemporains ? Quelles sont les anologies ou, au contraire, les différences radicales entre des réalités séparées de plus de vingt siècles ? Certains fonctionnements ne sont-ils pas propres à toutes les civilisations ?
Treize mots de racine grecque que Chris Marker décortique pour connaître l’héritage de la Grèce antique sur le monde moderne. Des États-Unis au Japon, il a baladé sa caméra là où tout mot prend sens, il a rencontré des hellénistes, des philosophes, des logiciens, des hommes politiques, des artistes et a confronté leurs discours aux mémoires des cinémathèques.
« L’Héritage de la chouette est un projet encyclopédique qui, par le détour de la Grèce antique, se propose de jeter un peu de lumière sur les sources de notre civilisation, et du même coup sur sa mortalité. (…) À part le plaisir et l’intérêt de voir ou revoir ces treize demi-heures rares, on peut trouver plusieurs choses dans L’Héritage de la chouette : un projet de ce qu’aurait pu être une télévision portée par le même esprit d’innovation que le cinéma à ses débuts, un programme d'enseignement socratique, un serial (chaque chapitre se terminant sur une question laissée en suspens), un lexique markerien, la suite d’une conversation, à deux ou à plusieurs (parfois même un monologue), menée au fil des années, une énumération comme celles de Sei Shônagon (“ Choses qui ne font que passer : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver ”), ou encore une autre manière d’aborder une filmographie difficilement organisable, tant les catégories sont dans les films dé- ou retournées. »
Bernard Eisenschitz, « Marker Mémoire », programme de la Cinémathèque française, janvier-février 1998
Ciné-tracts, collectifs et anonymes, France, 1968, films de 2’ à 4’, nb
En mai 1968, à l’initiative de Chris Marker, probablement inspiré par l’expérience soviétique du Ciné-train, des cinéastes professionnels et amateurs ont conçu de manière collective et anonyme une cinquantaine de films d’agitprop. Réalisés chacun avec une bobine 16 mm en noir et blanc muet, tournés-montés, ces « ciné-tracts » d’une durée de deux à quatre minutes étaient généralement fabriqués en une journée et diffusés dans les assemblées étudiantes, les usines en grève et les comités d’action.
11 juin 1968, du collectif de cinéastes et travailleurs de Sochaux, France, 1970, 20’, nb
11 juin 68. Après 22 jours de grève, la police investit les usines Peugeot à Sochaux : deux morts, cent cinquante blessés. Des témoins racontent.
Classe de lutte, du Groupe Medvedkine de Besançon, France, 1969, 37’, nb
collection Bpi
Le premier film réalisé par les ouvriers du groupe Medvedkine. Il suit la création d’une section syndicale CGT dans une usine d’horlogerie par une ouvrière dont c’est le premier travail militant. Comment Suzanne réussit à mobiliser les autres femmes de l’entreprise, malgré la méfiance des dirigeants syndicaux et les intimidations du patronat.
Quand
À partir de 17h