Débat / Rencontre
Jean-Yves Jouannais : L'Encyclopédie des guerres
Entrée : « Femme »
10 févr. 2011
L'événement est terminé
Jean-Yves Jouannais lira son ouvrage en train de s'écrire, de manière exhaustive, séance après séance. Seront projetés durant la lecture tous types d'illustrations : cartes, photographies, tableaux, extraits de films, actualités d'époque, dessins animés, vidéos d'artistes, etc. Cette lecture illustrée, comme une encyclopédie en pop up, s'apparente à une performance parce que chaque entrée est commentée en direct, critiquée, réécrite au fur et à mesure. 23ème séance : Entrée « Femme ». La 22e séance s'était achevée par les entrées "Exécution" et "Explosion (au repos)".
La 22e séance s'était achevée par les entrées 'Exécution' et 'Explosion (au repos)'.
23ème séance : Entrée « Femme », extraits :
1/
« Je n'arguerai pas d'une observation juste, à savoir que l'amour constitue un état de guerre continuel, une lutte entreprise pour vaincre, et que par suite les dames, passées maîtres à ce jeu charmant, doivent s'entendre à la guerre, à ses ruses, à ses secrets, à ses procédés de toute espèce. »
(Édouard de La Barre Duparcq, Histoire militaire des femmes, édition aux frais de l'auteur, 1873, p. 1)
2/
« Les Romains furent étonnés de leur succès : ces Goths si nombreux, si robustes, et d'une si haute stature, furent eux-mêmes surpris de leur faiblesse ; leurs femmes, animées d'un courage viril, crachaient au visage de leurs enfants et de leurs maris, en leur reprochant avec amertume de livrer leur empire et leur liberté à ces pygmées du Sud, méprisables par leur petit nombre et par l'exiguïté de leur taille. »
(Edward Gibbon, Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain, Byzance (de 455 à 1500), « Conquêtes de Justinien en Occident. Bélisaire », Éditions Robert Laffont, Paris, 1983, coll. Bouquins, vol. II, p. 123
3/ « 5 décembre 1916. Les femmes n'ont qu'une aptitude pour laquelle elles sont créées, celle de nous donner des enfants Les enfants qu'elles nous donnent, qu'elles nous donneront sont aussi nécessaires, indispensables pour la seconde victoire, que les munitions pour la première. »
(Adolphe Pinar, de l'Académie de médecine, in Paroles de Verdun, Lettres de poilus réunies par Jean-Pierre Guéno, Éditions Perrin, Paris, 2006, p. 372)
4/ « Ils (les Germains) viennent montrer leurs blessures à leurs mères, à leurs femmes ; et celles-ci ne craignent pas de compter les plaies, de demander à les voir. Elles portent aux combattants des vivres et des exhortations. On raconte que des armées qui déjà pliaient et lâchaient pied, avaient été ralliés par les femmes, grâce à l'obstination de leurs prières, à leurs poitrines présentées aux fuyards, à la menace d'une captivité imminente, sort qu'ils redoutent bien plus fortement pour leurs femmes que pour eux-mêmes. »
(Tacite (v. 55-v.120), La Germanie, traduction de M. Nisard, Paris, 1850, cité in Anthologie mondiale de la stratégie, Gérard Chaliand, Éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, Paris, 1990, p. 140)
5/ « Mère Ubu : Il n'y a qu'un parti à prendre, Père Ubu.
Père Ubu : Lequel, mon amour ?
Mère Ubu : La guerre !! »
(Alfred Jarry, Ubu roi, Librairie Générale Fasquelle, 1962, Paris, coll. Le livre de poche, Acte III, scène VII, p. 84)
Quand
À partir de 19h