Claude Chabrol l'entomologiste

CLAUDE CHABROL, L’ENTOMOLOGISTE d’André S. Labarthe France / 1992 / 52’ / nb et coul. / vof avec Claude Chabrol, Jean Douchet Quelque part sur les bords de Loire…Pendant l’écriture de son film Betty, le cinéaste Claude Chabrol reçoit au salon le critique Jean Douchet. Et tandis qu’ils devisent de la folie et de sa logique, de petits événements viennent troubler la quiétude de cette atmosphère bourgeoise… « Les quelques exemples concrets évoqués par Chabrol renverront en fait à quelques principes fondamentaux de son cinéma : réconcilier Renoir et Lang ou mêler Balzac et Dostoeïvski. […] Labarthe, petit à petit, casse l’unité et le réalisme du film en instillant quelques fêlures d’abord minuscules (sonnerie mystérieuse de téléphone, inserts inquiétants sur Douchet, conversation shuntée) qui ouvrent cette rencontre sur une dimension délibérément fantastique, leçon primordiale du cinéma chabrolien. » Jean-François Rauger, « Cinéma, de notre temps », supplément des Inrockuptibles, décembre 1995 CINÉASTES À LA TABLE : CLAUDE CHABROL d'André S. Labarthe France / 1988 / 15’ / nb et coul. / vof et stf André S. Labarthe invite plusieurs cinéastes à la table de montage, pour analyser plan par plan des extraits d’un de leurs films, souvent la dernière séquence. C’est ainsi Claude Chabrol sur Les Bonnes Femmes qui s’adonne avec passion à un exercice qui lui permet de parler très concrètement de son travail et de ses choix de mise en scène. LES BONNES FEMMES de Claude Chabrol France / 1960 / 95’ / nb / vof avec Bernadette Lafont, Stéphane Audran, Clotilde Joano, Lucile Saint-Simon, Jean-Louis Maury « On aura compris, je pense, que je tiens le dernier film de Chabrol non seulement pour son chef d’oeuvre, mais encore pour l’aboutissement de tout le jeune cinéma français. […] Chabrol braque son objectif – son microscope? – et observe ces étranges animaux : quatre bonnes femmes en blouse blanche, parlant toutes avec la voix molle de Bernadette Lafont, vivant la même vie, faite des mêmes gestes, traversée des mêmes hantises. Il les examine avec curiosité, Kast dirait l’oeil d’un zoologue découvrant une colonie de martiens. » André S. Labarthe, Cahiers du cinéma, juin 1960