Cinéma / Vidéo
Yella
25 nov. 2017
L'événement est terminé
Christian Petzold, Yella, Allemagne, 2007, 35 mm, 89’, coul., vostf
Laissant derrière elle un mariage raté et des rêves brisés, Yella décide de quitter sa petite ville de l’est de l’Allemagne pour partir vers l’ouest, au-delà de l’Elbe, dans l’espoir d’y trouver du travail et une vie meilleure. À Hanovre, elle rencontre Philipp, un jeune cadre financier. Elle devient son assistante et intègre l’univers des capitaux-risques, des bureaux en verre, des limousines en leasing et des couloirs d’hôtel. Tout paraît facile et Yella envisage son avenir avec Philipp. Mais son passé vient la hanter.
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Christian Petzold s’est directement inspiré du documentaire de Harun Farocki sur les investisseurs en capital-risque, Rien sans risque, pour les scènes de négociation.
« Je pense qu’il faut essayer de voir le monde d’aujourd’hui par le prisme du cinéma. Luchino Visconti et Jean Renoir voyaient le monde avec les moyens du cinéma ! C’est même le cinéma qui leur permettait de voir le monde. Je suis allé avec mon coauteur dans la région où nous avons tourné Yella, nous avons regardé le paysage et vu que les routes étaient comme les autoroutes américaines, qu’il y avait de grandes stations à essence comme on en trouve aux États-Unis. Nous avions devant nous un paysage totalement américain. Mais une Amérique dont on a terminé le rêve et dont il ne resterait que la dépression. Le néoréalisme aussi racontait des mélodrames » Christian Petzold, Les Inrockuptibles, 21 avril 2009
« La silhouette de Yella s’impose immédiatement comme une icône hitchcockienne, incontournable et obsédante : vissée à l’image (et nous avec), elle avance sur le fil d’une intrigue imprévisible et tragique, qui se (re)construit à chacun de ses pas. […] Ce qui impressionne le plus chez Petzold, c’est son talent à faire résonner discrètement des mécanismes intimes (culpabilité, désir, argent) avec la réalité du monde contemporain – entreprises en faillite et spéculation – dont il fait ressortir la nature fantastique et fantasmatique. » Amélie Dubois, Les Inrockuptibles, 21 avril 2009
En présence du cinéaste
Quand
20h - 22h