Débat / Rencontre
Moyen-Orient : impossible démocratie ?
18 sept. 2008
L'événement est terminé
Le Moyen-Orient n'a été que marginalement touché par la vague de démocratisation qui a traversé d'autres régions. Dans le monde arabe, l'État autoritaire est demeuré la norme, même s'il a su, par endroits, consentir certaines ouvertures, en particulier dans la décennie 1990 durant laquelle plusieurs pays (le Maroc et la Jordanie, les monarchies du Golfe notamment) se sont engagés dans des processus de libéralisation politique.
Les seules expériences démocratiques véritables, celles du Liban et maintenant de l'Irak, sont malheureusement contrebalancées par des conflits civils qui en ont fait des repoussoirs plus que des modèles pour les pays voisins. Les évolutions que connaissent Israël et la Turquie, les deux pays non-arabes de la zone, doivent également être prises en compte afin de mieux saisir les dynamiques à l'œuvre dans la région.
Globalement, le déficit démocratique est réel : il ne pourra être surmonté que si les sociétés s'affranchissent d'États trop intrusifs, mais également si les mouvements d'opposition les plus puissants, pour la plupart d'obédience islamiste, acceptent les règles de base de la démocratie.
Avec Alain Dieckhoff et Laurence Louër
Le Moyen-Orient n'a été que marginalement touché par la vague de
démocratisation qui a traversé d'autres régions. Dans le monde arabe, l'État
autoritaire est demeuré la norme, même s'il a su, par endroits, consentir
certaines ouvertures, en particulier dans la décennie 1990 durant laquelle
plusieurs pays (le Maroc et la Jordanie, les monarchies du Golfe notamment) se
sont engagés dans des processus de libéralisation politique. Les seules
expériences démocratiques véritables, celles du Liban et maintenant de l'Irak,
sont malheureusement contrebalancées par des conflits civils qui en ont fait
des repoussoirs plus que des modèles pour les pays voisins. Les évolutions que
connaissent Israël et la Turquie, les deux pays non-arabes de la zone, doivent
également être prises en compte afin de mieux saisir les dynamiques à l’œuvre
dans la région. Globalement, le déficit démocratique est réel : il ne pourra
être surmonté que si les sociétés s'affranchissent d'États trop intrusifs, mais
également si les mouvements d'opposition les plus puissants, pour la plupart
d'obédience islamiste, acceptent les règles de base de la démocratie.
Renseignement
Christine Bolron, 01 44 78 46 52, @ : christine.bolron@centrepompidou.fr
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Quand
À partir de 19h30