Débat / Rencontre
Jean-Marie Schaeffer
La fin de l'exception humaine
27 sept. 2007
L'événement est terminé
La fin de l'exception humaine, le titre de ce nouvel et important ouvrage de Jean-Marie Schaeffer claque comme un drapeau, voire comme un mot d'ordre, prometteur ou peut-être inquiétant. Loin d'être l'expression d'un regret nostalgique face aux évolutions actuelles des techniques ou des moeurs, c'est tout au contraire l'énoncé d'un véritable programme de travail.
La fin de l'exception humaine, le titre de ce nouvel et important ouvrage de Jean-Marie Schaeffer claque comme un drapeau, voire comme un mot d'ordre, prometteur ou peut-être inquiétant. Loin d'être l'expression d'un regret nostalgique face aux évolutions actuelles des techniques ou des moeurs, c'est tout au contraire l'énoncé d'un véritable programme de travail.
Une vraie interrogation est au point de départ de ce livre : d'où vient la pérennité de cette thèse de l'exception humaine qui serait depuis longtemps démentie par le progrès de nos connaissances : « Depuis au moins un siècle et demi, nous savons, au-delà de tout doute raisonnable, que les humains sont des
êtres vivants parmi d'autres êtres vivants (avec tout ce que cela implique) et que l'unité de l'humanité est celle d'une espèce biologique. Nous savons donc aussi que la venue à l'existence de l'humanité s'inscrit dans l'histoire du vivant dans une planète de moyenne dimension de notre système solaire. Cette histoire et sa très longue préhistoire nous ont faits. »
La fin de non recevoir qu'une bonne partie de la philosophie et des sciences humaines opposerait à ce constat ne concerne pas qu'un cercle étroit de spécialistes mais « elle influe directement sur nos valeurs et sur leur hiérarchie, sur l'idée que nous nous faisons d'une bonne vie ». Ainsi, présente-elle aux yeux de Jean-Marie Schaeffer un coût exorbitant, au regard de son utilité supposée.
On demandera évidemment à l'auteur de concrétiser par des exemples les effets qu'il estime néfastes de la thèse de l'exception humaine et de répondre à des objections qui peuvent être formulées : cette thèse est-elle si puissante ?
Résulte-t-elle d'un déni de réalité, celle de « notre immersion dans le vivant
», ou d'une autre manière d'en percevoir les implications ?
A l'occasion de la parution de La Fin de l'exception humaine, Gallimard 2007.
Quand
À partir de 19h30