Cinéma / Vidéo
Goémons
18 nov. 2007
L'événement est terminé
Goémons de Yannick Bellon
France, 1948, noir et blanc, 20 min
Dans une ferme ingrate située sur l'île de Béniguet, au large de la pointe du Finistère, vivent un couple avec une petite fille et huit ouvriers agricoles engagés à l'année pour récolter le goémon noir, riche en iode. Yannick Bellon, alors jeune réalisatrice de 24 ans, fait trois voyages entre 1945 et 1947 pour filmer l'âpreté du travail de ces hommes et de cette femme sur cette île. Elle enregistre les gestes, les trajets de la charrette chargée d'algues glissantes, dérapant sur les rochers, s'embourbant dans la vase, le repas en commun, où personne ne dit un mot, les hommes écrasés par la fatigue, la misère et l'abrutissement, et dont la seule distraction consiste à écouter de vieux disques sur un phono à pavillon. Le film montre la beauté et la profondeur des paysages, qui contrastent avec l'atmosphère oppressante qui règne sur l'île. Le commentaire omniprésent donne, dès les premières images, un ton dramatique au film.
Grand Prix du documentaire à la Biennale de Venise en 1948.
N. U. (Nettezza urbana) de Michelangelo Antonioni
Italie, 1948, noir et blanc, 11 min
" Quant à la forme du documentaire, précisément pour N.U., je sentais le besoin d'échapper à certains schémas qui s'étaient créés, et qui pourtant étaient alors très pertinents. C'est ainsi que, vu le matériau que j'avais à disposition, je tentai de faire un montage poétiquement libre, recherchant des valeurs expressives déterminées non pas tant par un montage qui donnerait aux séquences, avec un début et une fin, de l'ordre et de la certitude, que par des éclairs, des plans séparés, isolés, des scènes qui n'auraient aucun lien l'une avec l'autre mais qui donneraient simplement une idée plus immédiate de ce que je voulais exprimer et de ce qui était la substance même du documentaire, dans ce cas la vie des éboueurs dans une ville." (M. Antonioni)
Bambini (Les Enfants) de Francesco Maselli
Italie, 1951, noir et blanc, 10 min
Assistant d'Antonioni sur Le Mensonge amoureux, Francesco Maselli signe ce court-métrage à vingt-et-un ans. Dans la Rome populaire, les enfants jouent avec tout, et jouent de tout. Le monde qu'ils inventent reste, aux yeux des "grands", absurde et mystérieux.
Ombrellai de Francesco Maselli
Italie, 1952, noir et blanc, 10 min
A Secinaro, dans les Abruzzes, on espère qu'il va pleuvoir. Les hommes se lèvent tôt le matin, laissant les femmes seules au village. Ils descendent travailler à Rome, où leur cri résonne dans les rues. On a besoin d'eux, mais au fond, ces réparateurs de parapluies, " s'est-on jamais demandé qui ils sont, d'où ils viennent et comment ils vivent ? ".
" Visconti avait vu un de mes documentaires, Ombrellai, qu'il avait particulièrement aimé. C'est ainsi que débuta notre amitié profonde et durable, tant et si bien qu'il s'est presque fait mon attaché de presse au festival de Venise." (interview de F. Maselli par A. Savelli à Sienne)
Le Sabotier du Val de Loire de Jacques Demy
France, 1955, 35 mm, noir et blanc, 24 min
Texte et commentaire de Jacques Demy, dit par Georges Rouquier
Premier film de Jacques Demy, Le Sabotier du Val de Loire décrit la fabrication de sabots telle que la pratiquait encore un vieil artisan en 1956. La voix off livre les réflexions du sabotier, une méditation sur le temps, qui vient en contrepoint de ses activités journalières. Sons et bruits scandent le rythme de l'existence.
Quand
À partir de 17h