Rendez-vous avec la revue "Trafic"

Discussion avec Hubert Damisch, un historien d'art amoureux du cinéma, suivie du film La belle de Moscou de Rouben Mamoulian, 1957, 117'

Il est émouvant de penser que la scène d'aveuglement différé de Michel Strogoff a pu servir de signe à une vie placée sous le signe de l'expérience du visible et de la pensée déclarée « visuelle » ou « plastique », ou que la lecture de l'essai de Jean-Georges Auriol, Les Origines de la mise en scène, dès le premier numéro de « La Revue du cinéma » en 1946, aura inspiré Théorie du nuage, le premier livre de Hubert Damisch consacré à l'histoire et à la théorie de la peinture. Damisch fait ainsi partie de ces historiens d'art dont le cinéma a formé et accompagné la vie. Depuis nombre d'années, il a aussi écrit, et de plus en plus, sur le cinéma, pour y tresser des liens d'amour avec ce qui le touche dans les différents arts, musique, littérature, architecture. Il a ainsi publié dans « Cinémathèque » comme participé au numéro 50 de « Trafic »,

Qu'est-ce que le cinéma ? La quatrième partie de son livre La Dénivelée porte toute entière sur le cinéma. La publication, dans le numéro 60 de « Trafic » d'un nouvel essai, Topology Incorporated : Laocoon au cinéma, où il confronte cette fois la célèbre sculpture, nourrie de la théorie qui depuis trois siècles l'accompagne, avec Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock, a paru l'occasion rêvée de s'entretenir avec lui.

Les rédacteurs de la revue, Raymond Bellour, Patrice Rollet, Sylvie Pierre, ont invité Dominique Païni, dont l'un des livres a été préfacé par Hubert Damisch.