Cine / video
Malina
11 dic 2010
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Prise entre deux hommes, Malina, son ange gardien ou peut-être son double masculin, et Ivan, son amour impossible, une femme, philosophe et romancière, se consume par le feu de son intelligence, de sa liberté sans limites et de sa difficulté à créer qui déchaînent une passion dévorante et folle, jusqu'à l'autodestruction.
Isabelle Huppert incarne cette femme sans nom, portant son jeu à une intensité inégalée.
« Werner me dit souvent qu'il se prend pour moi, que lui c'est moi, c'est une relation fusionnelle, un rapport très fort comme j'en ai rarement connu. [...] Il a une très grande fascination pour ses acteurs, une volonté tenace de rentrer en eux pour leur arracher ce qu'ils ont à l'intérieur. Pour arriver à cela, il faut beaucoup de manipulation et de perversité, et il en a. Il crée des tensions autour de lui, tout en prétendant le contraire, il installe un climat de désorganisation. Il me met parfois dans des états de nerfs terribles quand je le vois passif face à ce désordre et, dans ces moments-là, il n'a plus qu'à dire "moteur" pour que j'éclate. En m'énervant, il me met dans le sentiment juste pour mon rôle. J'ai compris dès le départ que mon personnage devait être comme un éclair, une vibration, jamais au repos. Je ne suis pas électrisée tout le temps mais il y a de ça. Werner arrive à faire jaillir des acteurs une tension qui va jusqu'à l'hystérie sans jamais que ce soit expressionniste ou faux. »
I. Huppert, Cahiers du cinéma, n° 435, septembre 1990.
Malina
de Werner Schroeter
Allemagne / 1991 / 125’ / coul. / vof
Format d’origine et de projection : 35 mm
avec Isabelle Huppert, Mathieu Carrière, Can Togay, Isolde Barth
Prise entre deux hommes, Malina, son ange gardien ou peut-être son double
masculin, et Ivan, son amour impossible, une femme, philosophe et romancière,
se consume par le feu de son intelligence, de sa liberté sans limites et de sa
difficulté à créer qui déchaînent une passion dévorante et folle, jusqu’à
l’autodestruction.
Isabelle Huppert incarne cette femme sans nom, portant son jeu à une intensité
inégalée.
« Werner me dit souvent qu’il se prend pour moi, que lui c’est moi, c’est une
relation fusionnelle, un rapport très fort comme j’en ai rarement connu. [...]
Il a une très grande fascination pour ses acteurs, une volonté tenace de
rentrer en eux pour leur arracher ce qu’ils ont à l’intérieur. Pour arriver à
cela, il faut beaucoup de manipulation et de perversité, et il en a. Il crée
des tensions autour de lui, tout en prétendant le contraire, il installe un
climat de désorganisation. Il me met parfois dans des états de nerfs terribles
quand je le vois passif face à ce désordre et, dans ces moments-là, il n’a plus
qu’à dire “moteur” pour que j’éclate. En m’énervant, il me met dans le
sentiment juste pour mon rôle. J’ai compris dès le départ que mon personnage
devait être comme un éclair, une vibration, jamais au repos. Je ne suis pas
électrisée tout le temps mais il y a de ça. Werner arrive à faire jaillir des
acteurs une tension qui va jusqu’à l’hystérie sans jamais que ce soit
expressionniste ou faux. »
I. Huppert, Cahiers du cinéma, n° 435, septembre 1990
samedi 11 décembre, 19h30, cinéma 1
séance présentée par Alberte Barsacq et Cyril Neyrat
vendredi 14 janvier, 19h30, cinéma 1
Quando
Desde 19:30