Créer dans le créé

Cette exposition est consacrée à l’étude de la reconversion, de la restauration et de la réhabilitation des bâtiments anciens par les architectes modernes.

L’exposition présente quelques idées fortes qui structurent la démarche des architectes pour la « réutilisation » des monuments.

A travers des exemples marquants situés en Europe et en Amérique du Nord, elle propose une analyse du travail des architectes, y compris dans leurs choix les plus modestes qui, à l’image de Scarpa, contribuent à créer l’œuvre.

Centrée sur une vingtaine de projets l’exposition est complétée par une sélection de soixante quinze autres édifices.

En annexe, sont présentés des Utopies et Délires et quelques exemples historiques majeurs.

Réutiliser un édifice existant, c’est avant tout intervenir à l’intérieur et travailler sur l’espace interne plutôt que sur le volume extérieur.

L’architecture s’exprime ainsi par la mise en valeur ou le détournement des espaces, par le traitement des matières et des couleurs, par l’expression ou le masquage des structures de l’édifice, par les choix ou la création des appareils d’éclairage, du mobilier et de la communication graphique.

La réutilisation implique un exercice de l’imagination particulier. Pour les architectes et plasticiens, formes, matières et couleurs préexistantes, forment un vocabulaire à partir duquel il faut travailler.

Certains préféreront le respecter, d’autres le masquer ou l’ignorer, d’autres enfin, l’associer à d’autres vocabulaires.

La présentation des cas dans l’exposition a été faite selon les différentes attitudes des architectes vis-à-vis du donné architectural du bâtiment, soit 7 attitudes :

Le respect historique

- Musée du Petit Palais à Avignon (Architecte : Alain Richard) ;

- Union Station, hôtel et centre commercial à Saint Louis, Missouri (Architectes : HOK : Hellmut, Obata, Kassabaum)

Entre le respect historique et la célébration

CAPC, Entrepôts Lainé à Bordeaux (Architectes : Valode et Pistre, architecte d’intérieur : Andrée Putman)

La célébration du lieu

- Mairie de Perchtoldsdorf en Autriche (Architecte : Hans Hollein) ;

- Appartements Palais Ruschi à Pise ;

- Bureaux, Palais Rosselmini à Pise ;

- Maison-Tour à Pise (Architecte : Gabriella Ioli Carmassi) ;

- Loft de Colette Bell à Paris (Architecte : Andrée Putman).

Entre la célébration et la contextualité

La Grande Halle de la Villette (Marché aux Bestiaux) à Paris (Architectes : Robert Reichen et Philippe Robert)

La contextualité

- Le Seagram Museum (distillerie) à Waterloo au Canada (Architecte : Barton Myers) ;

- Le Calmaggiore à Trévise en Italie (Architectes : Afra et Tobia Scarpa) ;

- Whitechapel Gallery à Londres (Architectes : Coquhoun et Miller) ;

- Le Palais Episcopal de Tarazona en Espagne (Architectes : Luis Burillo et Jaime Lorenzo) ;

- Le Centre national des Lettres et Maison des Ecrivains (Hôtel d’Avejan) à Paris (Architectes : CANAL-Patrick et Daniel Rubin) ;

- Le Musée David d’Angers (Eglise Toussaint) à Angers (Architecte : Pierre Prunet).

Entre la contextualité et le contraste

- Résidence privée (marché aux grains) aux Pays-Bas (Architectes : Rudger Smook, Joyce Smook) ;

- Casapiccola à Vienne ;

- Magasin dans la Zacherlhaus à Vienne (Architecte : Boris Podrecca) ;

- le Musée Picasso (Hôtel Salé) à Paris (Architecte : Roland Simounet).

Le contraste

- Club d’étudiants, Whig Hall (temple protestant) à Princeton University, New Jersey, Etats-Unis (Architecte : Gwathmey-Siegel) ;

- Callender School à Newport-Rhode Island aux Etats-Unis (Architecte : Georges Renalli) ;

- Habitation particulière dans une tour à Vertine en Italie (Architectes : Gastone del Greco et Grassi) ;

- Eglise de l’Hospitalet à Ibiza (Architectes : Jose Antonio Martinez, Lapena et Elias Torres) ;

- Banque Monte dei Paschi à Sienne (Architecte : Luigi Spadolini).

Exposition réalisée en coproduction par le Cci et la Section française de l’ICOMOS, avec la participation de la Direction du Patrimoine, la Direction de l’Architecture et de l’Urbanisme, la Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites, la Direction du Développement Culturel.

D’après le communiqué de presse