Salut les Cubains

Séance composée de plusieurs courts métrages ou extraits, présentée par Agnès Varda.

Une minute pour une image, l’album imaginaire d’Agnès Varda #1(1982, 24’ environ), composé de 16 photographies dont celles d’Édouard Boubat, Henri Cartier-Bresson, Marc Riboud ou encore Marie-Paule Nègre, commentées par Delphine Seyrig, Mathieu Demy ou encore Daniel Cohn-Bendit.

Agnès de ci de là Varda, d’Agnès Varda (2011, extrait)
Mini-série documentaire télévisée réalisée par Agnès Varda, diffusée en 2011 sous la forme de 5 épisodes de 45 minutes, Agnès de ci de là Varda se compose des chroniques des explorations tous azimuts d’Agnès Varda de 2008 à 2011. À pied, en métro, en voiture, en avion ou en bateau, l’infatigable cinéaste capte avec sa caméra tous les frémissements du quotidien artistique, artisanal, sportif, traditionnel ou festif, de l’Europe aux Amériques et révèle ainsi la démarche qu’elle poursuit à travers la photographie, le cinéma et les arts plastiques, depuis plus de 60 ans.

suivi deUlysse, d’Agnès Varda (1982, 22’)
Au bord de la mer, une chèvre, un enfant et un homme. C’est une photographie faite par Agnès Varda en 1954 : la chèvre était morte, l’enfant s’appelait Ulysse et l’homme était nu. Ving-huit ans plus tard, cette image questionne et tourmente tant son auteure qu’elle décide de lui consacrer une enquête. L’enfant, son voisin, fut l’un de ses modèles favoris lorsqu’elle faisait des compositions. Agnès Varda, photographe devenue cinéaste, le retrouve, adulte, ainsi que sa mère, Bienvenida. « Une quête d’un temps qui est passé, précise Agnès Varda. Cette enquête presque douloureuse m’a appris beaucoup sur ce que veut dire une image, ce qu’elle dit à chacun de nous et ce qu’elle ne peut pas dire. Elle représente seulement. »

suivi deSalut les Cubains, d’Agnès Varda (1963, 30’)
Commentaire dit par Michel Piccoli.
En décembre 1962, quatre ans après l’accession au pouvoir de Fidel Castro, Agnès Varda part à Cuba avec le projet d’y faire un film composé exclusivement de prises de vues photographiques, qui révélerait ce qui la fascine tant sur l’île et qu’elle évoque ainsi : « la rencontre du socialisme et du cha-cha-cha ». Reçue par l’Institut Cubain des Arts et de l’Industrie Cinématographiques (ICAIC), Agnès Varda rencontre des artistes, notamment les peintres René Portocarrero et Wifredo Lam, le poète Roberto Retamar ou encore, « El Rey », le chanteur culte Benny Moré et des politiques, elle réalise un portrait saisissant de Fidel Castro lui-même. Elle photographie surtout le peuple cubain, de La Havane aux régions plus rurales, hommes, femmes, enfants, dont elle rend l’enthousiasme et l’espoir fous. Elle ramène au total plus de 1800 photographies qui deviendront Salut les Cubains, un documentaire qu’elle a voulu « didactique et divertissant ».

Dans le cadre de l’exposition Varda / Cuba, une sélection des photographies prises par Agnès Varda à Cuba est présentée et Salut les Cubains projeté chaque jour, en boucle, dans la Galerie de photographies, du 11 novembre 2015 au 1er février 2016.