Cine / video
Pipilotti Rist
20 feb 2006
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Pipilotti Rist est née en 1962 à Grabs en Suisse allemande. Elle vit à Zurich et à Los Angeles. Productrice, réalisatrice et souvent protagoniste de ses vidéos, elle s’intéresse à la télévision en tant que joyau de la culture pop, et non pas pour en tirer une critique des médias. Elle se situe radicalement après Nam June Paik et Andy Warhol mais toujours dans leur sillage. Pipilotti Rist s’attache également à développer des problématiques actuelles comme celles de la différence des sexes, du corps érogène, de l’identité féminine. Elle compose elle-même les bandes son en réinterprétant souvent des airs connus. (...)
Pipilotti Rist est née en 1962 à Grabs en Suisse allemande. Elle vit à Zurich et à Los Angeles. Productrice, réalisatrice et souvent protagoniste de ses vidéos, elle s’intéresse à la télévision en tant que joyau de la culture pop, et non pas pour en tirer une critique des médias. Elle se situe radicalement après Nam June Paik et Andy Warhol mais toujours dans leur sillage. Pipilotti Rist s’attache également à développer des problématiques actuelles comme celles de la différence des sexes, du corps érogène, de l’identité féminine. Elle compose elle-même les bandes son en réinterprétant souvent des airs connus. Elle conçoit ses oeuvres comme des clips, acidulés, parfois agressifs, avec autant d’efficacité que le font les créateurs commerciaux, à la différence qu’elle y introduit des éléments de dérapage comme les rayures, les couleurs vives et baveuses, les flous et les tremblés dans l’image, la saturation et les dissonances sonores. Usant avec brio des potentialités techniques de son medium, elle le manipule, via des procédés informatiques, jusqu'à en tirer des effets donnant un statut ambigu à l'image, oscillant entre la télé, la vidéo et le cinéma. De ce brouillage résulte cette très forte prégnance de l'image, jusqu'à en devenir résolument plastique. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions. Sa dernière installation audiovisuelle « Homo Sapiens Sapiens » est actuellement présentée dans la chapelle San Stae à l’occasion de la participation suisse à la 51ème Biennale de Venise.
I'm Not The Girl Who Misses Much, de Pipilotti Rist, 1986 / 5' / coul./ son
Un plan serré sur Pipilotti Rist, robe noire très décolletée, qui danse devant la caméra en chantant à tue-tête « I’m Not the Girl Who Misses Much », des paroles reprises d’une chanson de John Lennon, « Happiness Is a Warm Gun ». L’image est floue, le son altéré. Vidéo clip dans lequel on trouve la plupart des ingrédients du travail futur de cette artiste : musique pop et codes visuels féminins.
Sexy Sad I, de Pipilotti Rist, 1987 / 4’30 / coul./ son
Dans un bois, un homme nu se débat avec la caméra de Pipilotti Rist. Vidéo clip surréaliste, le « Sexy Sadie » des Beatles est pastiché par l’artiste qui renverse les codes des clips traditionnels et transpose un homme à la place de l’habituelle « sexy girl ».
(Entlastungen) Pipilottis Fehler, de Pipilotti Rist, 1988 / 12' / coul / son
La bande son est extraite d’un enregistrement d’un concert des « Reines Prochaines », le groupe de performance musicale que Pipilotti Rist avait fondé, et auquel elle a participé durant plusieurs années. Cette vidéo un peu cryptique peut aussi se lire comme un document sur les différents axes de son travail, mêlant musique et art visuel, production individuelle et collective sans établir de frontières claires.
You Called Me Jacky, de Pipilotti Rist, 1990 / 4’06 / coul. / son
Debout face à la caméra, l’artiste fait semblant de jouer de la guitare et chante en play-back « You called me Jacky » de Kevin Coyne. En superposition, les images d’une explosion ou de paysages vus d’un train en mouvement ajoutent une dimension symbolique aux paroles de la chanson qui évoquent l’amour perdu.
When My Mother's Brother Was born, It Smelled Like Wild Pear Blossom In Front Of The Brown-Burnt Still, de Pipilotti Rist, 1992 / 4’ / coul./ son
Sur fond de paysages d’alpages, un carré d’images plus étroit nous donne à voir un accouchement et l’épisiotomie qui s’en suit.
Blutclip, de Pipilotti Rist, 1993 / 3' / coul. / son
Le corps nu de l’artiste, étendu dans une forêt, recouvert de verroteries colorées, est étroitement parcouru par la caméra. La séquence suivante montre, sur un air de rock et sur fond d’images cosmiques, la coulée du sang menstruel sur ce même corps. Le kitsch interstellaire est opposé à la crudité des images de menstruations, qui sont probablement parmi les plus taboues de notre culture.
I’m A Victim of This Song, De Pipilotti Rist, 1995 / 5’ / coul / son
Pipilotti Rist reprend d’abord sur le mode langoureux, le tube sentimental de Chris Isaak « Wicked Game ». En forçant la voix dans les aigus, elle lui confère une dimension grinçante, voire pathétique. Sans rapport apparent avec la chanson, les images nous montrent des personnes attablées dans le salon d’un hôtel ; en incrustation apparaissent des photographies anciennes manipulées par des mains de femme. Les couleurs sont assourdies, les mouvements ralentis, et l’impression d’ensemble contraste avec l’énergie des oeuvres précédentes. Cette bande préfigure les travaux actuels de Pipilotti Rist, moins référés à la culture télévisuelle et davantage axés vers la création d’ambiances dans lesquelles le spectateur est immergé totalement. Il est d’ailleurs à noter que depuis 1995, Pipilotti Rist n’a plus produit de bandes vidéo que dans le cadre d’environnements.
Quando
Desde 18:30