Cine / video
Le Seigneur a fait pour moi des merveilles
09 may 2013
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Albert Serra, ses proches collaborateurs et ses acteurs, repèrent des paysages, visitent, débattent, attendent. Ils arpentent La Mancha. Première et seule lettre filmée d'Albert Serra à Lisandro Alonso, dans le cadre de leur Correspondance, Le Seigneur a fait pour moi des merveilles révèle le cinéaste Serra au travail, autant que sa foi, inébranlable, en la puissance de l'amitié et du cinéma.
SUPER 8
de Christophe Farnarier et Albert Serra
Espagne, 2006, vidéo, 14’, coul., muet
Avec Lluís Carbó, Lluís Serrat
Sur le tournage d’Honor de Cavalleria, Albert Serra filme, pour mémoire, ses comédiens au moyen d’une caméra Super 8. La durée induite par les pellicules semble modifier le geste du cinéaste et les attitudes de Lluís Carbó et Lluís Serrat, rendus insolemment vivants, facétieux, joyeux.
suivi de
LE SEIGNEUR A FAIT POUR MOI DES MERVEILLES
d'Albert Serra
Avec Lluís Carbó, Jimmy Gimferrer, Eliseu Huertas, Ángel Martín, Gloria Masó, Jordi Pau, Jordi Ribas, Albert Serra, Lluís Serrat, Montse Triola
Après la correspondance filmée entre Victor Erice et Abbas Kiarostami, exposée au Centre Pompidou en 2007, le directeur artistique du Centre de culture contemporaine de Barcelone, Jordi Balló, a poursuivi l’expérience en proposant à cinq cinéastes hispanophones de correspondre avec un autre cinéaste de leur choix.
Le projet a été réalisé en coproduction avec La Casa Encendida - Madrid, Centro Cultural Universitario Tlateloloco – México D.F et Acción Española – ACE.
C’est ainsi qu’a vu le jour la correspondance entre Jonas Mekas et José Luis Guerin montrée à l’automne dernier au Centre Pompidou. A leur tour, Albert Serra et Lisandro Alonso se sont prêtés au jeu de la lettre filmée. Radicale, libre, la correspondance entre eux deux est à leur image et tient en deux films : Le Seigneur a fait pour moi des merveilles et Sin título (Carta para Serra)
Albert Serra, ses proches collaborateurs et ses acteurs, repèrent des paysages, visitent, débattent, attendent. Ils arpentent La Mancha. Première et seule lettre filmée d’Albert Serra à Lisandro Alonso, dans le cadre de leur Correspondance, Le Seigneur a fait pour moi des merveilles révèle le cinéaste Serra au travail, autant que sa foi, inébranlable, en la puissance de l’amitié et du cinéma.
« Le Seigneur a fait pour moi des merveilles est un “ road movie ”, sorte de journal filmé entre documentaire, essai et tentative de mettre en scène sa troupe d’acteurs et de techniciens (une bande d’excentriques catalans qui passent beaucoup de temps ensemble, en participant aux films de Serra puis en l’accompagnant dans les festivals). Malgré sa spontanéité et la part importante d’improvisation (au moins verbale) qui préside au film, Serra, grand formaliste, ne peut s’empêcher de composer des plans d’une beauté simple et expressive, presque tous fixes (à l’exception d’un seul panoramique) qui mettent en valeur les saillies verbales et les trouvailles burlesques, volontaires ou non, de ses acteurs. Au départ, c’est un projet de film sur l’Espagne et ses mythologies, qui intéressent Serra : la tauromachie, Dalí, la guerre civile, le franquisme, Cervantès… Mais très vite, les mythologies personnelles de Serra et ses amis prennent le dessus, à l’occasion d’une suite de sketches, conversations ou monologues savoureux : Cervantès et Dalí toujours, mais aussi les motos Guzzi, le tennis (pour l’homme qui joue Quichotte, professeur de tennis à la retraite), Fassbinder (Serra se met en scène comme cinéaste à l’intérieur du film, qui raconte la vie d’une troupe de cinéma et un tournage improbable à la manière de Prenez garde à la sainte putain) ». Olivier Père, livret de l’édition DVD des Correspondances filmées, éd. Intermedio
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