Chevreuse
1954
Chevreuse
1954
For Riopelle, a painting does not represent a particular place but the physical sensation we experience in contact with nature, his only reference.
Jean Paul Riopelle was inspired by his relationship with nature to produce powerfully lyrical abstract painting. Although the title of this work references a commune in the Ile-de-France region, from 1952-1954 the artist sought to free himself from all temporal, spatial and cultural references. He painted in a frenzied manner "in a single burst'', using pure colour directly from the tube, which he applied with a scalpel in brief impastos. Here the density of the pictorial material seems to reproduce the infinite abundance of the world while preserving the unity of this monumental composition.
Domain | Peinture |
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Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 301 x 391 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat et attribution 1960 |
Inventory no. | AM 3881 P |
Pas de reproduction
Detailed description
Artist |
Jean Paul Riopelle
(1923, Canada - 2002, Canada) |
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Main title | Chevreuse |
Creation date | 1954 |
Domain | Peinture |
Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 301 x 391 cm |
Inscriptions | S.D.B.DR. : Riopelle / 54 |
Acquisition | Achat de l'Etat et attribution 1960 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 3881 P |
Analysis
Nulle perspective, nul horizon pour cette grande peinture. Riopelle dira avoir toujours été abstrait. Pour lui, le tableau ne reproduit pas un lieu précis mais la sensation physique qu’on éprouve au contact de la nature, son « unique référence ». On entre et on se perd, enfoui dans la multitude des touches de couleurs. Sont-ce sa jeunesse au Canada, les grands espaces et les forêts qui lui ont donné cette force première de peindre « sans image » ? Une « peinture de l’instant », a écrit Pierre Schneider, et Riopelle d’expliquer : « Sur l’eau, tu n’as pas l’impression du temps. » Depuis 1949, les petites touches de peinture travaillées au couteau saturent la surface du tableau pour offrir une texture dont la densité semble restituer le foisonnement infini du monde, tout en préservant l’unité de la toile. Tout l’espace du tableau est pris dans un mouvement tournoyant qui inspire cependant un certain calme. Comme il le dira lors d’un entretien, Riopelle exécute ses peintures « d’une seule traite », à raison d’une ou parfois dix toiles sans s’interrompre, par crise, mais il ne s’agit pas de la violence d’un Kline ou d’un Pollock. Dès 1947, Riopelle a abandonné les États-Unis pour s’installer en France – un espace davantage rêvé que vécu, tel qu’en parle Gaston Bachelard –, un peu à la manière d’un Van Gogh, qu’il avait pu admirer en Amérique. Durant ses années de jeunesse au Canada, Riopelle avait participé pendant un an au groupe des Automatistes – qui se référaient au surréalisme pour se libérer de l’académisme ambiant. Breton a d’ailleurs préfacé le catalogue de son exposition personnelle à La Dragonne (Galerie Nina Dausset) en 1949.
Claude Schweisguth
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliography
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Le geste et la matière. Une abstraction "autre" (Paris, 1945-1965) : Le François (Martinique), Fondation Clément, 22 janvier-16 avril 2017. - Paris/Le François : Somogy éditions d''art/Centre Pompidou/Fondation Clément, 2017 (sous la dir. de Christian Briend) (cit. et reprod. coul. p. 13 [oeuvre non exposée]) . N° isbn 978-2-7572-1183-0
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Riopelle : Parfums d''ateliers : Saint-Paul de Vence, Fondation Maeght, 1er juillet -12 novembre 2023. - Saint-Paul de Vence : Fondation Maeght, 2023 (cit. p. 17, 31, 35 et reprod. coul. p. 134-135) . N° isbn 978-2-90023-78-8
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