Debate / Meeting
Mohammed Dib
17 Apr 2003
The event is over
Une collaboration Revues parlées et France Culture. Un rendez-vous mensuel dans l'émission d'Alain Veinstein "Surpris par la nuit". Enregistrement public d'une lecture de poésie par les poètes eux-mêmes : entretiens avec Frank Smith, lecture d'inédits et anthologie personnelle. Diffusion sur France Culture.
Mohammed Dib (Tlemcen, 21 juillet 1920 - La Celle Saint-Cloud, 2 mai 2003) est un écrivain algérien de langue française, auteur de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre, de contes pour enfants, et de poésie.
Un des grands écrivains vivants de langue française, né en 1920 à Tlemcen, en
Algérie. Installé en France depuis 1959, il fut l'ami d'Aragon ou de Guillevic. Poète - Prix Stéphane Mallarmé -, romancier - Grand prix du Roman de la Ville de Paris -, essayiste, auteur de nouvelles, de contes et de pièces de théâtre, son œuvre, vaste et intense, a été couronnée par le Grand prix de la Francophonie de l'Académie française.
Mohammed Dib enseigne en 1974 (ou 1976-1977) à l'Université de Californie à Los Angeles, qui lui inspirera son roman en vers « L.A. Trip » (2003). À partir de 1975 il se rend plusieurs fois en Finlande où il collabore, avec Guillevic, à des traductions d'écrivains finlandais. Ces séjours lui inspirent sa « trilogie nordique », publiée à partir de 1989 : Neiges de marbre, Le Sommeil d'Ève et L'Infante maure. Mohammed Dib participe à un jury littéraire, en 1976, dans l'Oklahoma. Parallèlement à son travail de romancier, ses recueils de poèmes, Omneros en 1975, Feu beau feu en 1979, sont des célébrations de l'amour et de l'érotisme. Sa pièce de théâtre Mille hourras pour une gueuse, présentée à Avignon en 1977 et publiée en 1980, met en scène les personnages de La Danse du roi. De 1982 à 1984 (ou de 1983 à 1986) Mohammed Dib est “professeur associé” au Centre international d'Études francophones de la Sorbonne. Dans ses derniers livres, Simorgh, puis Laëzza, terminé quelques jours avant sa mort, il revient, sous la forme d'un puzzle littéraire, sur ses souvenirs de jeunesse. Il meurt le 2 mai 2003 à l'âge de 82 ans, près de Paris.
Mohammed Dib a reçu de nombreux Prix, notamment le Prix Fénéon en 1952, le prix de l'Union des Écrivains Algériens en 1966, le prix de l'Académie de poésie en 1971, le prix de l'Association des Écrivains de langue française en 1978, le Grand Prix de la Francophonie de l'Académie française en 1994, attribué pour la première fois à un écrivain maghrébin. Il a obtenu en 1998 le Prix Mallarmé pour son recueil de poèmes L'enfant-jazz. En 2003 de nombreuses rumeurs faisaient état de la possibilité de l'attribution à Mohammed Dib du Prix Nobel de littérature.
Parmi ses ouvrages : L'Enfant-Jazz, 1998 ; Le Cœur insulaire, 2000 ; Feu beau feu, 2002 ;
Les Terrasses d'Orsol, collection Minos, 2002 (aux éditions de la Différence). Parallèlement au Sommeil d'Ève paraissent Ombre gardienne et L.A. Trip.