Cinema
Herman Asselberghs Focus
28 Jan 2012
The event is over
Films présentés : Dear Steve et Speech Act.
Également critique d’art et théoricien, l’artiste belge Herman Asselberghs a
beaucoup écrit sur la culture visuelle. Il est aussi professeur de cinéma à
Bruxelles. Son travail filmique, souvent pense et très référencé, travaille
toujours une esthétique de la précision et du questionnement. Il interroge les
zones de séparation (et donc de porosité) entre le son et l’image, entre le
réel et le médium, entre la poésie et le politique. Les deux films présentés
ici prennent pour point de départ deux célèbres objets de consommation :
l’ordinateur portable Apple, et le film « Avatar ».
Dear Steve
BELGIQUE, 2010, 41 MIN.
Un objet filmique unique, oscillant entre l’acte performatif et un statut
déguisé de manifesto : un unique plan séquence témoigne du désossement d’un
ordinateur MacBook Pro flambant neuf, pièce après pièce, vis après vis. « Dear
Steve » expose l’intérieur de cet objet si familier, qui même éventré fascine
notre regard. Cette autopsie méticuleuse ne manque pas d’humour. Elle s’attaque
aussi, en filigrane, à la saturation d’images et d’autres stimuli sensoriels
que nous devons en grande partie à ce genre de technologies mobiles. L’exercice
de déconstruction
se termine par la lecture d’une lettre adressée au directeur d’Apple Steve Jobs.
Speech Act
BELGIQUE, 2011, 30 MIN.
Cet impressionnant monologue démarre sur une réflexion à propos du film le plus
cher de l’histoire, « Avatar » de James Cameron. Mais ce film n’est qu’un point
de départ. La pensée avance par association d’idées, par retournements
successifs, débusque les faux-semblants
de nos sociétés. « Si tu veux voir le monde, ferme tes yeux » dit le personnage
en citant un autre personnage, de Godard cette fois. La réalité s’avère fiction
et inversement. C’est un film politique sur ce que voir veut dire. Produit dans
le cadre du projet « In And Out Of Brussels : Africa Inside
Europe » (première française)
When
From 5pm