Les sciences et le sacré

Le développement des sciences est pour une large part à l'origine de ce « désenchantement du monde » : l'accroissement des connaissances scientifiques enlève aux phénomènes naturels et sociaux une large part de leur mystère, et donne à l'homme une maîtrise de plus en plus importante sur l'univers qui l'entoure.

Cela signifie-t-il pour autant que tout questionnement métaphysique ait disparu ou soit devenu obsolète ? Qu'est-ce que l'humain ? D'où vient-il ? Où va-t-il ? Toutes ces interrogations sont aujourd'hui aussi des questions de science.

Selon la définition de Durkheim, le sacré est ce qui s'oppose au profane, ce qui est protégé par des interdits et encadré par des rites. Dans cette perspective, peut-on repérer des traces de sacré dans la pratique scientifique actuelle ? Y-a-t-il persistance, ou déplacement de certaines formes de sacralité dans les sciences aujourd'hui ? Voire redéfinition des frontières entre sacré et profane par ces laïcs que sont les scientifiques ou par l'usage que la société fait des sciences ?

Des chercheurs d'horizons différents (sciences humaines et sociales, médecine) viendront débattre de ces relations complexe entre science et sacré.

Avec :

Dominique Memmi, directrice de recherches au Cnrs (sciences sociales)

Philippe Robert-Demontrond, directeur de l'UMR marketing et management, Université de Rennes 1

Christian Hervé, directeur du laboratoire d'éthique médicale et de médecine légale de l'Université de Paris Descartes

Bibliographie

Christian Hervé et Jacques J. Rozenberg. Vers la fin de l'homme ? Bruxelles, De Boeck, 2008.

Dominique Memmi. Administration du vivant et sacralité. Vingtième siècle. Revue d'histoire. Juillet-septembre 2005, n° 87, pp. 143-157.

Philippe Robert-Demontrond (dir.) Anthropologie du sacré et sciences de gestion. Rennes, Apogée, 2007.