Cinema
Lettre d'un cerisier jaune en fleur / La Danse des souvenirs
28 Dec 2018
The event is over
Naomi Kawase, La Danse des souvenirs / La Danse de la mémoire / Lettre d’un cerisier jaune en fleur (Tsuioku no dansu), Japon – France, 2002, Beta ? (format d’origine : Beta numérique), 66’, nb et coul., vostf
Le photographe et critique Kazuo Nishii (rédacteur en chef de Kamera mainichi), se sachant condamné par un cancer, demande à Naomi Kawase, qu’il connaît depuis 1995, de filmer les derniers moments de sa vie. Sans se dérober, la cinéaste accompagne ses ultimes semaines à l’hôpital.
« Un jour, il m’a appelée directement sur mon portable et m’a demandé de venir le filmer. J’ai abandonné le projet de fiction sur lequel je travaillais et suis allée à l’hôpital le lendemain, sans budget ni plan de tournage. […] À sa mort, je me suis retrouvée avec dix-huit heures de vidéo, et un film qui ne me semblait "fini" que parce que son protagoniste était décédé. […] Il était important de ne pas lisser le film par un commentaire écrit après coup, d’y laisser l’interaction entre Nishii et moi, notre dialogue, parfois poussé jusqu’à l’identification – lorsque je le filme en train de me photographier, la ligne qui nous sépare s’efface. Mais ce parti pris de ne pas esthétiser le film n’empêche pas qu’il s’inscrive dans la tradition japonaise du dernier poème écrit par celui qui va mourir. » Naomi Kawase, entretien avec Charlotte Garson, Cahiers du cinéma, n° 569, juin 2002
Naomi Kawase filme la maladie et l’approche de la mort comme un temps d’échange et de transmission essentiel pour celui qui s’en va comme pour ceux qui l’entourent. Elle y reviendra à plusieurs reprises, notamment à travers un documentaire et une fiction suscités par la mort de sa grand-mère adoptive, Uno Kawase, La Maison de ma grand-mère (2011) et Still the Water (2014).
Prochaine séance le vendredi 28 décembre
When
6pm - 7:15pm