Cinema
Inventaire Balkanique
30 Oct 2015
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Inventaire balkanique
Inventario balcanico
de Yervant Gianikian & Angela Ricci Lucchi
Italie, 2000, 62’, coul., mus. (Djivan Gasparyan, Keith Ullrich, Charles Anderson), intertitres français et italiens stf
Format d’origine et de projection : 35 mm
Produit par La Biennale de Venise
Sélectionné au festival de Locarno, 2000 et au festival international de Rotterdam, 2001
Les cinéastes plongent dans les archives d’un officier nazi qui participa aux bombardements des Balkans dans les années 1940. Les vues aériennes constatent la destruction ; les plans au sol dressent l’inventaire des machines de guerre. Mais, en remontant dans le temps, on découvre d autres peuples, disparus, que le travail de la « caméra analytique » veut rendre indestructibles.
L"inventaire balkanique va de Zagreb à la Géorgie, en suivant le Danube. Il croise sur son chemin la danse, le carnaval, les fêtes foraines, la beauté et la rencontre des communautés slaves, magyares, juives et musulmanes d’Europe centrale.
« C’est la beauté des choses enregistrées, qu’il faut remercier des cinéastes d’aujourd’hui de savoir à ce point manipuler. [...] On y songe beaucoup tout au long de ce film, porté par l’ampleur de ses phases, que ponctuent des dominances de filtres, comme autant d’humeurs perceptives. Quand s’évanouit la guerre, qui domine le début et la fin, des temps de vie s’étagent le long du Danube, dans leur banalité enviable. »
Raymond Bellour, « Des Instants choisis de l’espèce humaine », texte paru dans Trafic n°38 (été 2001), repris dans Notre caméra analytique publié chez Post-Éditions, septembre 2015.
Nocturne
de Yervant Gianikian & Angela Ricci Lucchi
Italie, 1997, 18’, coul., sonore, intertitres italiens stf
Format d’origine : vidéo (Hi8, vidéo 8) et 16 mm
Format de projection choisi par les cinéastes : fichier numérique
Bien loin des images habituelles sur la guerre des Balkans, les cinéastes prélèvent au cœur de cette région trois fragments de vie : à Sarajevo en janvier 1995, pendant le siège de l’armée serbe, une fête tzigane (images reprises dans les installations), à Belgrade en mai 1996, une famille sur un balcon, et à Zagreb, au début des années 1980, des « lambeaux » d'un film érotique. Le montage de ces trois séquences nocturnes prend la forme d’un poème et d’une allégorie qui chuchote la liberté, la violence et le secret.
When
8pm - 9:30pm