Exhibition / Museum
Sarkis
Réserves accessibles
21 Feb - 2 Apr 1979
The event is over
Cette exposition est consacrée à l’artiste turc Sarkis. Sarkis a peint soixante-six bâches. Elles sont accrochées sur les trente-trois panneaux recto-verso d’une réserve accessible du musée. Les peintures ne sont visibles que trois par trois, à la demande, et pour une durée de quelques secondes.
Pour assister à cette rétrospective d’un nouveau genre, il faut donc faire descendre les panneaux un à un.
Ces soixante-six peintures interprètent une série de travaux réalisés jadis par Sarkis pour d’autres expositions en se référant aux « trois approches à deux documents » qu’il décrit dans un texte diffusé à l’occasion de l’exposition.
Ces deux documents consistent en des traces de peinture maculant de vieux murs que Sarkis a découverts par hasard. L’un se situe en face de la base sous-marine allemande de Bordeaux, l’autre au sous-sol d’un immeuble parisien.
Il s’interroge sur leur origine et leur signification :
« On ne sait pas exactement à quel moment ces travaux ont été faits. Selon certains et leurs références culturelles, ces travaux se situeraient dans l’expressionnisme abstrait des années 1950 de l’histoire de l’art (Robert Motherwell, Franz Kline, Willem De Kooning sont les noms d’artistes les plus cités).
D’autres n’ont pas jugé ce travail d’après une certaine référence culturelle mais d’après une référence au travail : le peintre a essuyé ou nettoyé son instrument de travail (rouleau ou pinceau) sur un mur (tous les peintres en bâtiment sont d’accord à ce sujet).
D’autres enfin, ont plutôt fait référence à une pratique politique : des graffiti/slogans ont été effacés avec de la peinture par des groupes adverses ou par des fonctionnaires qui porteraient le titre d’effaceurs officiels ».
C’est à partir de cette analyse des deux travaux anonymes, que Sarkis a réalisé ses travaux artistiques qui défilent devant les yeux des spectateurs pour se dérober aussi vite à leur vue.
D’après Jean-Hubert Martin, in Le Bulletin, n°11, février-mars 1979
When
every days except tuesdays