A Quoi Sert L'Inha

INHA ? Quelle réalité se cache donc derrière un sigle qui demeure mystérieux pour le grand public, mais peut-être aussi pour de nombreux professionnels de la culture ? D'abord une ambition, celle de remédier à l'éparpillement des outils de documentation et de recherche dont pâtit l'histoire de l'art dans notre pays.

Ce projet engagé depuis de longues années avait connu bien des vicissitudes jusqu'à ce que soit publié au Journal officiel du 14 juillet 2001 le décret " portant création de l'Institut national d'histoire de l'art ". Cette décision marque un aboutissement ou plutôt, un premier aboutissement. L'INHA prend la forme d'un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, placé sous la tutelle conjointe des ministres chargés de l'Enseignement supérieur, de la Culture et de la Recherche.

Comme l'explique Alain Schnapp : " Au service des communautés scientifiques qui œuvrent dans ces trois administrations de l'Etat, l'INHA est d'abord un outil de recherche, de formation et de documentation. Enoncés sous cette forme, ses objectifs peuvent paraître vagues et ambitieux. Il faut donc rappeler que l'INHA n'a pas vocation à se substituer aux institutions existantes, universités, musées, centres de recherche, mais qu'il se doit d'apporter à ces différents partenaires l'aide qu'ils jugent nécessaires "

Si les enjeux sont ainsi délimités, la manière de les atteindre fait nécessairement l'objet de débats. Au moment d'acquérir de la chair, toute entreprise fédératrice navigue entre d'inévitables écueils : fédérer trop largement ou pas assez ; trop étroitement ou pas assez ; voir trop grand ou pas assez... D'autant que si l'INHA a maintenant un statut, il demeure mal connu et fait encore un peu figure, dans le champ de la recherche et de l'histoire de l'art d'objet scientifique non identifié.