Show / Concert
Paris Quartier d'Eté : Majida Khattari et Philippe Guillotel
19 Jul 2001
The event is over
Philippe Guillotel présente une collection inspirée du Maroc et de sa tradition artisanale. Le défilé-performance conçu par Majida Khattari a pour objet de sensibiliser les spectateurs aux tensions entre Islam unique et Islam multiple.
Philippe Guillotel
On connaît Philippe Guillotel pour ses recherches sur la déformation des corps, ses costumes spectaculaires (Albertville, spectacles de Philippe Decoufflé). Aujourd'hui Philippe Guillotel axe son travail sur le quotidien.
Cette nouvelle collection lui a été inspirée par le Maroc et ses traditions de techniques artisanales. Ainsi, les costumes sont taillés dans des matériaux glanés sur place, qu'il a tenu a conserver bruts : laine, raphia en plastique, paille tressée, bâches, feutre, broderies. Conçues dans l'optique d'inspirer aux gens le désir de recréer chez eux leur univers d'origine et de renouer avec leurs racines, les pièces - qui n'offrent aucune caractéristique masculine ou féminine, pas plus qu'elles ne sont marquées par une quelconque saison - seront portées lors du défilé par une trentaine de personnes de toutes couleurs de peau, de tous âges et de toutes classes sociales... Il ne manque plus qu'à rêver la Piazza du Centre en désert marocain...
Majida Khattari
" En mettant en scène la femme musulmane dans un nouveau défilé-performance j'essaie, au travers des représentations du voile féminin, de sensibiliser le spectateur aux tensions régnant entre Islam unique et Islam multiple. Une première série éparpille six robes-sculptures aux couleurs, poids et recouvrements multiples. Quelques exemples des moyens que l'Islam s'est inventés pour dérober la femme au regard : hayek marocain, gna marocain berbère, tchador iranien, tchadiri afghan... La deuxième série de vêtements ouvre une réflexion sur les pressions subies par les femmes dans l'optique de l'instauration d'un Islam unique débouchant sur la réduction de leur liberté. Six interprétations du tchadiri afghan dévoilent l'horreur de l'enfermement et de la répression. La troisième partie, avec l'irruption de sept vêtements de cérémonie de mariage marocain traditionnel, redessinés pour la circonstance, et étirés du sacré au grotesque dans une confusion entre tradition, animisme et religion, brouille l'image d'un Islam monolithique et mondial."
Scénographie
Nadia Lauro, Squash Cake Bureau Co-production, Paris, Quartier d'Eté - Les Spectacles Vivants / Centre Pompidou.
Philippe Guillotel
On connaît Philippe Guillotel pour ses recherches sur la déformation des corps,
ses costumes spectaculaires (Albertville, spectacles de Philippe Decoufflé).
Aujourd’hui Philippe Guillotel axe son travail sur le quotidien.
Cette nouvelle collection lui a été inspirée par le Maroc et ses traditions de
techniques artisanales. Ainsi, les costumes sont taillés dans des matériaux
glanés sur place, qu'il a tenu a conserver bruts : laine, raphia en plastique,
paille tressée, bâches, feutre, broderies.
Conçues dans l'optique d'inspirer aux gens le désir de recréer chez eux leur
univers d'origine et de renouer avec leurs racines, les pièces — qui n'offrent
aucune caractéristique masculine ou féminine, pas plus qu'elles ne sont
marquées par une quelconque saison— seront portées lors du défilé par une
trentaine de personnes de toutes couleurs de peau, de tous âges et de toutes
classes sociales...
Il ne manque plus qu’à rêver la Piazza du Centre en désert marocain...
Majida Khattari
" En mettant en scène la femme musulmane dans un nouveau défilé-performance
j’essaie, au travers des représentations du voile féminin, de sensibiliser le
spectateur aux tensions régnant entre Islam unique et Islam multiple.
Une première série éparpille six robes-sculptures aux couleurs, poids et
recouvrements multiples. Quelques exemples des moyens que l'Islam s'est
inventés pour dérober la femme au regard : hayek marocain, gna marocain
berbère, tchador iranien, tchadiri afghan...
La deuxième série de vêtements ouvre une réflexion sur les pressions subies
par les femmes dans l'optique de l'instauration d'un Islam unique débouchant
sur la réduction de leur liberté. Six interprétations du tchadiri afghan
dévoilent l’horreur de l’enfermement et de la répression.
La troisième partie, avec l’irruption de sept vêtements de cérémonie de
mariage marocain traditionnel, redessinés pour la circonstance, et étirés du
sacré au grotesque dans une confusion entre tradition, animisme et religion,
brouille l’image d’un Islam monolithique et mondial."
Scénographie
Nadia Lauro Squash Cake Bureau Co-production, Paris, Quartier d’Eté - Les
Spectacles Vivants / Centre Pompidou
When
7pm - 8pm