Marges et tabous

Les roulottes passent (Jedzie tabor), Władysław Ślesicki
Pologne, 1955, noir et blanc, 13 min

L’étude d’école de Wladyslaw Slesicki et aussi son premier film est un témoignage visuel unique de la culture rom polonaise réalisée au milieu des années cinquante.

Le paragraphe zéro (Paragraf zero), Włodzimierz Borowik
Pologne, 1957, noir et blanc, 16 min

Un film sur la prostitution, phénomène gardé secret d’un point de vue officiel et légal. Sa force réside dans ses images uniques, sans mise en scène : la caméra suit une patrouille de nuit dans des ruines et des caves, filmant ces femmes qui tentent de se dérober aux torches de la police.

Le seuil (Próg), Danuta Halladin
Pologne, 1975, noir et blanc, 17 min
Une observation touchante, exclusivement composée de gros plans de gestes et de visages, des élèves de l’une des écoles spécialisées de Varsovie, destinée à des enfants souffrant de handicap mental et ne pouvant suivre un cursus traditionnel. Ce sujet était alors tabou : le film fut censuré.

Le puits (Studnia), Krystyna Gryczełowska
Pologne, 1986, noir et blanc, 11 min.

Une vieille femme est assise sur le seuil de sa maison. Avec lenteur, elle nettoie un foulard. Autour d’elle, on découvre un habitat rustre et délabré. Le film plonge avec pudeur dans la vie des personnages âgées habitant une campagne reculée.

Sept Juifs de ma classe (Siedmiu Żydów z mojej klasy), Marcel Łoziński
Pologne, 1991, noir et blanc, 40 min.
Marcel Łoziński a fait participer à son documentaire des gens qui avaient été contraints à quitter la Pologne en 1968. Après des années de séparation, ils se retrouvent tous dans leur ancien pays. Ils évoquent leurs sensations d’alors et racontent ce à quoi ils ont été confrontés après leur départ.

En présence de Marcel Łoziński et de Mathieu Lericq (enseignant et chercheur en études cinématographiques, Sorbonne Université, CNRS)

Plus d’informations sur le colloque 

En partenariat avec l'Institut polonais (Paris)