Le Centre Pompidou &… Agathe Mougin

« Thomas Lélu m'a dit que Les Fleurs du mal iraient très bien avec moi, je ne sais pas pourquoi ! », plaisante Agathe Mougin au téléphone. Sûrement parce qu'avec ses tatouages et sa beauté androgyne, l'actrice et DJ incarne parfaitement l'époque. Pour l'affiche, Thomas Lélu se moque de notre société obnubilée par les selfies – sauf qu'ici, le smartphone a été remplacé par la couverture du célébrissime recueil de poèmes de Baudelaire, figure emblématique cette année mise à l'honneur dans le cadre du festival Extra!. Le titre de l'image ? « Selfitérature ». Avant de filer tourner avec Bertrand Mandico (auteur du remarqué Les Garçons sauvages, 2017, ndlr), Agathe nous parle de ce qu'elle aime retrouver au Centre Pompidou, un lieu qu'elle fréquente en voisine – et en dilettante.

« J’ai grandi dans le quartier du Marais, alors quand je viens au Centre Pompidou, c’est toujours en voisine. C’est un endroit très démocratique, qui vous accueille même si vous n’avez pas de culture artistique. Ce que j’aime surtout, c’est cette architecture qui fait penser à une usine, et qui m’évoque plus la musique techno que l’art contemporain. Un de mes meilleurs souvenirs reste d’ailleurs un live de Chloé, au Forum -1, cela devait être en 2017. Lorsque j’étais étudiante, je passais beaucoup de temps à la Bibliothèque publique d’information pour réviser mon bac, j’aimais cette ambiance studieuse, et il y avait toujours un livre farfelu pour me détourner de mes révisions. Un autre coin que j’affectionne, c’est la librairie, j’offre souvent des cadeaux qui viennent de là-bas, des catalogues d’expo ou des gadgets originaux.

Pour moi, le Centre Pompidou c’est avant tout un endroit autour duquel j’ai beaucoup traîné, de jour comme de nuit… J’ai des souvenirs avec mon grand-père… On avait l’habitude de déjeuner tous les deux au Café Beaubourg, tout près, puis on montait voir des expos, sans forcément savoir ce qu’on allait y trouver.

Agathe Mougin

Pour moi, le Centre Pompidou c’est avant tout un endroit autour duquel j’ai beaucoup traîné, de jour comme de nuit… J’ai des souvenirs avec mon grand-père… On avait l’habitude de déjeuner tous les deux au Café Beaubourg, tout près, puis on montait voir des expos, sans forcément savoir ce qu’on allait y trouver. J’y ai vu beaucoup d’expositions, comme celles d’Annette Messager, Louise Bourgeois ou Pierre Soulages, qui reste mon artiste préféré. Tout récemment j’ai aimé la rétrospective Boltanski, sa gravité et sa noirceur… La dernière claque que j’ai prise, c’est David Hockney. Je ne connaissais pas très bien, une véritable explosion de couleurs. En 2010, j’y ai vu la « La DS » de Gabriel Orozco, une installation qui est une DS à une seule place, et j’ai trouvé ça génial, j’adore la mécanique automobile, je suis fan de motos… Mon seul regret ? Avoir raté l’exposition consacrée à Henri Michaux. Mais c’était en 1978, je n’étais pas née ! » ◼